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Facebook a déclaré mercredi 1er novembre sa volonté de lutter contre la désinformation. |
"Notre communauté continue de croître (...) Mais cela n'a aucun importance si nos services sont utilisés de façon à éloigner les gens les uns des autres", a affirmé lors d'une conférence téléphonique Mark Zuckerberg, le PDG du groupe, sous le feu des critiques pour avoir servi de plateforme de désinformation orchestrée depuis Moscou pendant la campagne présidentielle américaine de 2016.
Facebook a publié un bénéfice net en hausse de 79% à 4,7 milliards au troisième trimestre, une performance meilleure qu'anticipé par les marchés. Le groupe a également franchi pour la première fois la barre des 10 milliards de dollars de chiffre d'affaires, à 10,3 milliards (+47% par rapport au troisième trimestre 2016), là aussi au-dessus des attentes.
Autre élément de nature à rassurer les investisseurs : les recettes publicitaires -qui constituent la quasi-totalité des revenus du groupe californien - ont crû de 49%, un rythme un peu plus rapide qu'au trimestre précédent mais plus lent que l'an dernier, comme anticipé par le groupe, faute de place pour placer davantage d'annonces sur Facebook.
Le groupe s'attend désormais à ce que la croissance des recettes pub soit tirée par les prix facturés aux annonceurs, plus que par le volume.
Les recettes provenant du mobile représentent désormais 88% du total des revenus publicitaires, une proportion en progression. Enfin, autre élément essentiel, le nombre d'utilisateurs actifs mensuels a encore augmenté pour atteindre 2,07 milliards de personnes.
Ces chiffres ont d'abord semblé rassurer Wall Street, où le titre a progressé dans la foulée de cette publication. Mais les remarques répétées des responsables du groupe sur les investissements futurs ont retourné la tendance et vers 00h10 GMT, le titre perdait 1,87% à 179,25 dollars dans les échanges électroniques suivant la clôture de la Bourse.
Investissements massifs
Sur le seul troisième trimestre, les dépenses ont déjà crû du 34% pour atteindre 5,2 milliards, notamment en raison d'un nombre record d'embauches (2.500 personnes), a précisé le directeur financier du groupe, Dave Wehner, des emplois consacrés à la lutte contre les contenus douteux. Facebook emploie désormais plus de 23.000 personnes, soit 47% de plus que l'an dernier à la même époque.
2018 "sera une année importante en termes d'investissements", a continué M. Wehner, qui prévoit une hausse des dépenses située entre 45 et 60% par rapport à 2017, un rythme plus soutenu que précédemment. "Compte tenu du fait que nous prévoyons un ralentissement continu de la croissance du chiffre d'affaires, nous nous attendons à ce que ces investissements importants aient un impact net négatif sur nos marges opérationnelles", a-t-il insisté.
Outre les recrutements d'employés chargés de repérer les contenus douteux, Facebook investit aussi dans l'intelligence artificielle, qui aide à identifier des contenus problématiques. Les autres investissements servent au développement de serveurs, de "data centers", à la vidéo, format en plein essor qui attire les annonceurs publicitaires, ainsi qu'à des paris plus futuristes, comme la réalité virtuelle.
Facebook a aussi indiqué avoir 6 millions d'annonceurs publicitaires. Le réseau estime que 10% des comptes mensuels actifs sont des doublons (une seule personne utilise deux comptes différents) et que 2 à 3% sont des comptes fantômes, utilisés pour envoyer des spams ou autres. En outre, le taux d'imposition du groupe sur la période s'est élevé à 10%.