>> La sécheresse menace le trafic maritime dans le canal de Panama
Vue aérienne de navires de marchandises attendant de pouvoir accéder au canal de Panama, le 23 août dans la baie de Panama. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Depuis le 30 juillet, le nombre de navires autorisés chaque jour a diminué de 40 à 32, et leur tirant d'eau (la hauteur de la partie immergée du bateau) a été réduit à 44 pieds (13,4 m).
"Aujourd'hui, nous prévoyons (de prolonger ces mesures) pour un an, à moins qu'en septembre, octobre et novembre de fortes pluies ne tombent dans le bassin versant du canal et remplissent les lacs", a déclaré à l'AFP Ilya Espino, administratrice adjointe du canal.
Cette annonce doit permettre aux clients du canal de mieux "planifier" leurs futurs passages, a-t-elle ajouté.
Les restrictions ont en effet eu une conséquence spectaculaire : des embouteillages de navires, patientant, de part et d'autre du canal, pour pouvoir traverser. Il y en avait 130 jeudi 24 août, un nombre monté jusqu'à 160 courant août.
Le temps d'attente a lui grimpé en flèche : auparavant de trois à cinq jours, il a atteint jusqu'à 19 jours pour revenir à 11 aujourd'hui.
"Nous gérons facilement une file d'attente de 90 navires" mais "130 ou 140, cela nous pose des problèmes et entraîne des retards", reconnaît Mme Espino.
La crise a même poussé le président colombien Gustavo Petro à estimer que le canal était fermé, ce que son homologue panaméen a réfuté.
"Nous avons des restrictions au Panama comme nous en avons déjà eues, mais le canal n'est pas fermé, ce n'est pas vrai", a déclaré mercredi 23 août Laurentino Cortizo.
AFP/VNA/CVN