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La SF1000, la nouvelle monoplace de Ferrari, présentée à Reggio d'Emilie, le 11 février. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Rouge le rideau du théâtre Romolo Valli de Reggio d'Emilie, rouge le velours des fauteuils et les tapisseries des loges, rouges les drapeaux et casquettes des milliers de tifosi massés devant l'édifice et rouge aussi, bien sûr, la livrée du nouveau bolide.
"Je l'aime beaucoup. Elle est beaucoup plus étroite à l'arrière que l'an dernier et elle est aussi plus rouge, c'est encore mieux", a déclaré le pilote allemand Sebastian Vettel, à qui il n'a pas échappé que la SF1000 était d'une teinte un peu plus opaque que la SF90 de 2019.
Alors que ses rivales optent ces dernières années pour des présentations discrètes, Ferrari a rompu cette fois avec ses habitudes et s'est déplacée à une trentaine de kilomètres de son fief de Maranello, à Reggio d'Emilie, où a été créé le drapeau tricolore, ensuite devenu celui de l'Italie.
"Et Ferrari est fière de l'Italie et de représenter l'Italie", a expliqué John Elkann, président du groupe Fiat Chrysler (FCA), qui détient la marque au cheval cabré.
"C'est une année très particulière. Ce sont les 70 ans de la F1, nous sommes là depuis le début et nous allons atteindre le chiffre de 1000 Grands Prix, ce qui est quelque chose d'incroyable", a de son côté déclaré Mattia Binotto, le "team principal" de la Scuderia.
Sur le même plan
Sous réserve d'un changement du calendrier lié au nouveau coronavirus en Asie, ce cap glorieux devrait être atteint en juin lors du GP du Canada.
Entre-temps, la Scuderia espère que sa nouvelle création va lui permettre de viser un titre qui lui échappe depuis longtemps, 12 ans pour les pilotes et 11 pour les constructeurs.
"Peut-être qu'elle ressemble beaucoup à la SF90, mais je peux vous assurer qu'elle est très différente", a déclaré Binotto, assurant que les ingénieurs avaient poussé le "concept à l'extrême" en travaillant notamment sur l'aérodynamisme, les suspensions ou le bloc-moteur.
"On doit encore progresser, notamment sur la fiabilité", a-t-il ajouté, rappelant que Ferrari et les autres devaient affronter "le double défi" de préparer en parallèle la saison à venir mais aussi la suivante, qui verra l'entrée en vigueur d'un nouveau règlement technique.
L'écurie repart aussi sur de nouvelles bases avec ses pilotes, Binotto ayant affirmé que Vettel et le Monégasque Charles Leclerc, qui s'est révélé en rouge l'an dernier, partaient cette fois sur un pied d'égalité.
"On a vu qu'ils pouvaient tous les deux se battre pour les meilleurs résultats. Ils sont tous les deux sur le même plan. À eux de faire la course", a-t-il lancé.
La leçon du Brésil
Un choix dur à accepter pour Vettel, quadruple champion du monde avec Red Bull et deux fois vice-champion du monde avec Ferrari ?
"Je ne vois pas ça comme ça. Je ne vois pas Charles monter et moi descendre. On a la même voiture et, pour moi, ça ne change rien. C'était le cas aussi la saison dernière", a déclaré l'Allemand de 32 ans.
La saison passée, l'association entre l'expérimenté Vettel et le jeune Monégasque, 22 ans, avait pourtant souvent tourné au duel, lequel avait atteint son paroxysme lorsque les deux pilotes s'étaient percutés durant le GP du Brésil.
Mais Leclerc a promis que les choses avaient changé. "On a retenu la leçon du Brésil. On est libres de faire la course mais on est équipiers. Beaucoup de gens travaillent derrière nous, en équipe, et des choses comme le Brésil ne devraient pas arriver", a-t-il dit.
"Maintenant je connais l'équipe, la voiture, les gens", a ajouté Leclerc, auteur la saison dernière de débuts spectaculaires pour Ferrari (deux victoires et 4e du championnat du monde) et prolongé durant l'hiver jusqu'en 2024.
Devant le théâtre Romolo Valli, les tifosi espéraient en tous cas de nouveaux triomphes. "Cette année, j'attends une grande saison de la Ferrari, meilleure que les précédentes. Mais quoi qu'il arrive, je suis toujours heureux de soutenir Ferrari", expliquait ainsi Alessandro, cheval cabré tatoué en haut du dos.
AFP/VNA/CVN