Selon le ministère de l’Industrie et du Commerce, les exportations de produits de première nécessité tels qu’essence, alimentation dont café et produits aquatiques, habillement et chaussures ont augmenté. En 2011, le chiffre d’affaires à l’exportation a connu une forte croissance de plus de 25% sur un an.
Avec la récession économique, les consommateurs ont tendance à revenir sur des produits au prix plus raisonnable, ce qui est une excellente opportunité pour les entreprises vietnamiennes.
Ainsi, les importations de fruits par l’Europe ont progressé de 50% lors de ces dernières années, notamment pour les fruits tropicaux comme la banane et l’ananas, avec pour ce dernier une brusque croissance de 900.000 tonnes en 2011, contre 400.000 tonnes en 2006. D’autres fruits du Vietnam tels pamplemousse, citron, papaye, fruit du dragon, litchi… connaissent également un grand essor sur ces marchés.
Le pamplemousse connaisse un grand essor sur le marché européen |
Les Européens dont la France ont fait des coupes sombres dans leurs dépenses de luxe pour maintenir un statu quo avec les produits de première nécessité.
En effet, en 2012, la 2e économie de l’Europe qu’est la France a besoin d’importer 100 millions de dollars de produits aquatiques, 310 millions d’habits, 480 millions de chaussures, 115 millions d’électroménager...
«Les exportations en France continueront de croître dans les années à venir.», a assuré l’attaché au commerce du Vietnam en France, Nguyên Canh Cuong. Il a cependant prévenu que la crise de la dette publique et l’activité des systèmes financier et bancaire, la France comme un certain nombre d’autres pays d’Europe ne pourront éviter la faillite d’un certain nombre d’entreprises. En conséquence, les entreprises vietnamiennes doivent être particulièrement attentives aux conditions de règlement quand elles exportent dans cette région, et restreindre les livraisons de produits avant paiement.
«L’Europe a déjà agréé les produits agricoles et aquatiques, les habits, les chaussures et l’équipement électronique du Vietnam», a souligné l’attaché au commerce du Vietnam auprès de l’UE, Trân Công Thuc, qui ajoute que les entreprises domestiques doivent néanmoins surmonter plusieurs obstacles afin de se réserver un avenir plus prometteur.
Selon lui, cette année, l’UE supprimera dans le cadre de sa réforme plusieurs politiques privilégiées des pays en développement, et certains produits vietnamiens pourraient donc en être exclus. Les contrôles vétérinaires sont de plus en plus rigoureux. De plus, un projet de directive européenne sur l'application d'un étiquetage obligatoire au sein de l’UE conduira les entreprises vietnamiennes à étudier en détail les nouvelles normes en la matière afin d’éviter des problèmes aux frontières de celle-ci.
Duy Minh/CVN