Restructurer pour assainir le système bancaire

Le Premier ministre Nguyên Tân Dung a approuvé le 1er mars 2012 le plan de restructuration des organismes de crédit pour la période 2011-2015. Une restructuration impérative menée prioritairement suivant un principe de prudence.

>>De grandes banques baissent leurs taux d'intérêt

La restructuration du système bancaire est motivée par plusieurs raisons. Il s’agit en premier lieu de renforcer ce dernier afin qu’il soit en mesure de tenir sa place réelle et centrale au sein de l’économie nationale, d’abord en palliant aux faiblesses de certaines de ses acteurs pour une plus grande sécurité, mais aussi en diversifiant ses composants.

Elle répond également au besoin de plus grandes efficience et rentabilité des établissements bancaires, ainsi qu’à une plus grande transparence sur le plan microéconomique comme macroéconomique. Elle est encore motivée, enfin, par le souci d’assurer une meilleure fourniture du crédit au service du développement économique national...

Les banques sont appelées à fusionner pour renforcer la capacité.

Ce plan prévoit, entre autres, l’élaboration de normes de capacités financières, d'envergure des activités, d'administration bancaire et d'application de technologies avancées en ce domaine.

Concernant sa mise en oeuvre, cette restructuration sera menée en limitant au maximum son coût, en veillant à stabiliser le crédit comme à mobiliser intégralement les ressources internes du pays. Selon l'itinéraire fixé, la répartition des banques en trois groupes sera achevée au deuxième trimestre 2012, à savoir banques saines, banques aux faibles liquidités provisoirement et banques faibles. Durant la période 2011-2013, la restructuration du troisième groupe sera menée à son terme.

En 2015, la sécurité du système sera nettement améliorée afin d’être aux normes internationales. Cette restructuration sera poursuivie jusqu’en 2020 afin de disposer de 40 organismes de crédit capables de concurrencer les banques internationales, et dont deux figureront parmi les plus grandes banques d’Asie du Sud-Est. 

La Banque d’Etat du Vietnam a fait état de quatre principes essentiels pour cette restructuration. En premier lieu, la taille des banques n'est pas limitée mais sera en revanche diversifiée afin de mieux répondre aux besoins de l'économie nationale en terme de services bancaires en zones urbaine comme rurale, y compris dans les régions montagneuses et reculées. Le pays disposera donc de puissantes banques compétitives dans la région, de grandes banques piliers du système bancaire avec les premières, ainsi que de banques de moyenne et de petite taille, outre diverses institutions de crédit pour la population de toute extraction.

 

La sécurité et la transparence du système bancaire est le 2e principe essentiel. Le troisième est l’incitation par la Banque d’Etat aux opération de fusions acquisitions entre banques, sous réserve de la garantie des intérêts de la clientèle. Enfin, la restructuration des banques sera mise en oeuvre suivant diverses modalités et selon un processus adéquat à la situation.

S’agissant des fusions-acquisitions qui sont l’outil majeur de cette restructuration du secteur bancaire, leurs acteurs ne font l’objet d’aucune restrictions : de telles opérations pourront donc être réalisées entre petites banques, entre grandes comme entre petites et grandes... Quant aux banques en «danger», des mesures spéciales leur seront appliquées conformément à la législation en vigueur afin de garantir sécurité et stabilité du système bancaire.

En 2015, la sécurité du système bancaire sera nettement améliorée afin d’être aux normes internationales.

Ces opérations sont de fait impérative en vue de relever la compétitivité des banques. En effet, en se regroupant, elles pourront augmenter leur valeur ajoutée, renforcer leur prestige, faire des économies d’échelle et mieux exploiter les potentiels en termes de clientèle et de réseaux.

La Banque d’Etat tient un rôle central dans ce vaste processus de restructuration et d’assainissement, notamment au regard des reprises de capitaux ou d’actions des établissements faibles, et des décisions de fusion-acquisition ou de cession d’une participation à un investisseur stratégique ou non. S’agissant de ces derniers, les banques étrangères sont admises, y compris pour une fusion-acquisition avec une banque déjà restructurée...    

Fin 2010, le système bancaire du Vietnam comprenait une banque de développement, une banque de politiques sociales, cinq banques commerciales publiques, 37 banques commerciales par actions, 50 filiales de banques étrangères, cinq banques au capital entièrement étranger, cinq coentreprises bancaires, 18 société financières, 12 société de crédit-bail, une caisse centrale de crédit populaire, plus de 1.000 caisses de crédit populaire, ainsi qu’un organisme de microcrédit.    

Thê Linh/CVN

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