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Des flammes de plusieurs mètres menacent des immeubles de plusieurs étages dans les quartiers périphériques de la ville d'Haïfa, le 24 novembre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Des quartiers entiers de la ville des bords de la Méditerranée enveloppée d'une épaisse fumée laissant à peine filtrer le soleil, des écoles, une université et des prisons ont été évacués.
"Au total, nous avons dû évacuer 60.000 habitants, c'est sans précédent à Haïfa", a dit Yona Yahav, maire de cette ville mixte juive et arabe d'environ 280.000 habitants, déjà théâtre en 2010 d'un incendie qui avait fait 44 morts. Les secours ont dénombré 95 hospitalisations dans tout le pays, dont 65 à Haïfa, la plupart pour des problèmes respiratoires sans gravité.
Yael Hame, habitante du quartier de Romema, l'un des plus touchés, a raconté que la fumée l'avait forcée à quitter sa maison et qu'elle était partie avec tous ses effets rejoindre sa famille hors de la ville. "Toute la rue en face de chez moi était bloquée par les voitures. Les flammes dépassaient les tours de 20 étages. C'était effrayant et, avec la fumée, on n'y voyait rien", a-t-elle relaté.
Des résidents ont chargé leurs affaires dans des chariots de supermarché pour prendre le large tandis que des dizaines de pompiers, policiers, secouristes s'affairaient dans les rues, avec l'appui de nombreux bénévoles venus apporter leur aide.
L'armée en alerte
Des habitants tâchaient de contenir les flammes avec leur tuyau de jardinage. Dans les airs, de petits avions répandaient de l'eau et du dispersant coloré, notamment près des stations-service.
Les secouristes ont frappé de porte en porte pour évacuer les plus âgés. Des dizaines de personnes se sont entassées dans des centres d'accueil.
L'armée a annoncé avoir déployé deux bataillons et rappelé des réservistes avec du matériel pour aider pompiers et policiers. Plusieurs départs de feu ont été localisés à Haïfa, renforçant le soupçon que certains seraient volontaires. D'autres sinistres ont été rapportés autour de Jérusalem, à Modiin (centre), mais aussi à Talmon, colonie israélienne de Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël.
Depuis trois jours, le centre et le nord d'Israël sont en proie à une succession d'incendies de végétation. Aucun décès n'a été rapporté. Des dizaines de maisons ont été atteintes selon le gouvernement.
Les feux sont favorisés par une très grande sécheresse et de forts vents. Mais le ministre de la sécurité publique Gilad Erdan a estimé que la moitié serait d'origine criminelle, commis soit par des pyromanes soit pour des raisons liées au conflit israélo-palestinien.
AFP/VNA/CVN