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Le milieu italien Federico Chiesa après son but salvateur en prolongation du 8e de finale de l'Euro contre l'Autriche, à Londres, le 26 juin. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
S'il était quasiment impossible aux Italiens de faire le déplacement jusqu'à Londres en raison des restrictions de déplacement liées au COVID, l'importante communauté transalpine de Londres était venue en masse à Wembley donner des airs de match à domicile à ce huitième.
Entre l'hymne "Fratelli d'Italia" entonné à pleins poumons et la douceur de la météo, quoiqu'un peu plus fraîche qu'à Rome, pas grand chose ne pouvait dépayser une Squadra Azzurra présentée comme l'une des grandes favorites de la compétition après un premier tour maîtrisé avec brio.
Le sélectionneur autrichien - mais de nationalité allemande et aux racines italiennes par son père -, Franco Foda avait cependant promis que son équipe jouerait à fond les "10% de chances" qu'il s'auto-accordait. Et ses hommes ont répondu présent.
Malgré leur supériorité technique et une forte maitrise du ballon, les Italiens n'ont que rarement mis hors de position leurs voisins alpins.
Le triangle du milieu droit, Xaver Schlager- Konrad Laimer-Marcel Sabitzer a montré de belles choses dans l'utilisation du ballon, alors que Marko Arnautovic est resté pendant 97 minutes une menace latente dans l'axe de l'attaque.
Le milieu italien, dans lequel Marco Verratti avait finalement été préféré au coup d'envoi à Manuel Locatelli, s'est montré bien moins dominateur que contre les Turcs, les Suisses ou les Gallois en poule.
Les occasions de Nicolo Barella, sur un centre en retrait de Leonardo Spinazzola, mais bien repoussé du pied par Daniel Bachmann (17e), ou la frappe lointaine et flottante de Ciro Immobile, qui a touché l'extérieur de la lucarne (32e), ont traduit l'ascendant italien du premier acte.
Mais les Azzurri sont rentrés assez frustrés aux vestiaires et pour la première fois sans mener au score dans cette compétition.
Ils ont d'ailleurs semblé perdre un peu le fil de leur jeu à la reprise, provoquant la colère d'un Roberto Mancini trépignant sur sa touche.
Chiesa et Pessina, les bourreaux
L'Autriche s'est enhardie, même si Arnautovic en a trop fait avant de dévisser complètement sa frappe (49e) ou si David Alaba a manqué d'un rien le cadre sur un coup-franc aux 20 m, trois minutes plus tard.
Le milieu italien Federico Chiesa (en haut) marque d'une demi-volée du gauche en angle fermé en prolongation du 8e de finale de l'Euro contre l'Autriche, à Londres, le 26 juin. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Peu après l'heure de jeu, le sang des tifosi s'est même glacé quand Arnautovic a marqué de la tête, mais c'était pour mieux acclamer la décision de la VAR, de longues secondes plus tard, qui a annulé le but pour un hors-jeu (65e).
Secouée, l'Italie a repris le contrôle du match mais malgré quelques timide tentatives, elle s'est retrouvée pour la huitième fois de son histoire dans une prolongation à l'Euro, un record absolu.
Mais à force de plier, l'Autriche a fini par rompre au tout début de la prolongation.
Entré à la 84e, Federico Chiesa, magnifiquement servi par Spinazzola, s'est emmené le ballon pour tromper Bachmann d'une frappe croisée dans le petit filet (1-0, 95e).
Sur le but, Alaba, pris dans son dos après avoir suivi un bon appel dans l'axe de Matteo Pessina, s'est écroulé face contre terre, conscient de la montagne désormais à gravir pour les siens.
Juste avant la mi-temps de la prolongation, le même Pessina a profité d'un cafouillage dans la surface pour corser encore le défi (2-0, 105e).
Pleine d'orgueil, l'Autriche a réduit le score à la 114e minute sur une tête plongeante de Sasa Kalajdzic (2-1, 114e), mettant fin à 1.168 minutes sans encaisser de but de la Squadra Azzura, qui a dépassé de 25 minutes son record précédent, établi entre septembre 1972 et juin 1974, avec 1.143 minutes, par Dino Zoff dans la cage.
Un but finalement anecdotique mais l'énergie laissée à Londres par les Italiens pourraient ne pas être anecdotique dans six jours lorsqu'il faudra défier l'équipe numéro 1 au classement FIFA, la Belgique, ou les tenants du titre Portugais.