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Le milieu Thomas Lemar, touché lors d'un entraînement à Budapest, le 24 juin. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Éreintés et touchés
Les Français terminent leur phase de groupe sur les rotules : après deux matches dans la chaleur étouffante de Budapest, les organismes ont été mis à rude épreuve et la liste des blessés s'allonge.
Lucas Digne et Lucas Hernandez n'ont pas pu terminer la rencontre mercredi face au Portugal (2-2) et l'entraînement de jeudi 24 juin a mis sur le carreau deux nouveaux joueurs: Thomas Lemar et Marcus Thuram.
Le milieu de l'Atlético Madrid s'est tordu de douleur après un contact avec le gardien Mike Maignan lors d'une séance consacrée aux remplaçants. Il a été raccompagné aux vestiaires soutenu par deux membres de l'encadrement médical, victime d'un coup à la jambe gauche visiblement très douloureux.
Quant à l'ailier de Mönchengladbach, il a grimacé sur un changement de direction et s'est tenu l'intérieur de la cuisse droite avant de quitter ses partenaires.
Cela ressemble à une hécatombe pour les Tricolores, déjà définitivement privés d'Ousmane Dembélé (cuisse)... Et peut-être bientôt de Digne, touché à une cuisse. "Ce n'est pas bon signe", a confirmé dès mercredi 23 juin Didier Deschamps, également soucieux du cas de son autre latéral gauche, Hernandez, en délicatesse avec un genou.
Les deux latéraux ont passé jeudi des examens complémentaires en début d'après-midi et figuraient toujours dans le groupe dans la soirée, avant le départ des Bleus vendredi 25 juin matin pour Bucarest (Roumanie), lieu de leur 8e de finale lundi 28 juin contre la Suisse.
En cas de forfait à ce poste, le sélectionneur va devoir aligner soit un latéral droit (Léo Dubois, Benjamin Pavard, Jules Koundé), soit un milieu comme Adrien Rabiot, à moins qu'il ne fasse confiance à Presnel Kimpembe qui évoluait à gauche au centre de formation du PSG.
Autre solution : instaurer une défense à trois, un schéma déjà testé par Deschamps.
Manque de contrôle
Les champions du monde font-ils encore peur ? Certes, les premiers tours n'ont jamais été flamboyants sous l'ère Deschamps, mais l'impression générale laissée par les Bleus n'est pas aussi limpide que celles délivrées par l'Italie, la Belgique ou les Pays-Bas, dans des groupes certes moins relevés.
Trois erreurs défensives leur ont coûté trois buts : un mauvais repli de Pavard contre la Hongrie, un coup de poing susceptible d'exclusion signé Hugo Lloris et une faute de main de Koundé.
Le triangle offensif censé faire chavirer l'Europe avec Benzema, Kylian Mbappé et Antoine Griezmann, est encore loin de répondre aux attentes.
"Il faut ajouter des automatismes pour être plus conquérants et faire encore plus mal", a voulu croire le défenseur Jules Koundé.
Première place et "Benzegoal"
L'attaquant français Karim Benzema, buteur lors du match de groupes de l'Euro contre le Portugal, à Budapest, le 23 juin. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Ces mauvaises nouvelles feraient presque oublier que les champions du monde viennent de sortir vivants du "groupe de la mort", première place en prime, face à deux poids lourds du continent, l'Allemagne et le Portugal, et une vaillante Hongrie portée par son bouillant public.
"On a eu trois matches différents, à haute intensité, on n'a pas tout bien fait mais l'état d'esprit est là", a résumé Deschamps. "On est convaincu qu'on peut améliorer des choses, mais on est une équipe difficile à manœuvrer, difficile à jouer car on est invaincus", a insisté Koundé, titulaire mercredi 23 juin pour la première fois.
Les Bleus ont aussi récupéré ce qu'ils espéraient très fort : un Benzema buteur. D'un doublé, "KB9" a libéré l'équipe de France et s'est délivré d'un poids, après quatre matches sans faire trembler les filets. "Tout le monde attendait ce but-là après six ans d'attente. Mais je suis un joueur qui a l'habitude d'avoir toute cette pression", a évacué l'attaquant du Real Madrid, désigné "homme du match".
Depuis son retour surprise, il y a eu ce pénalty raté contre les Gallois puis cette blessure contre les Bulgares en préparation, un but refusé contre l'Allemagne en début d'Euro et une partie frustrante face aux Hongrois.
"C'est clair qu'il y a une autre pression qu'en club parce que là, c'est tout un pays, mais moi ça me motive à chaque fois pour donner plus", a insisté le Madrilène.
AFP/VNA/CVN