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Les Suédois saluent leurs supporters après leur victoire contre la Pologne lors du match de groupes de l'Euro, à Saint-Pétersbourg, le 23 juin. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Depuis le début de la compétition, les Scandinaves déroulent leur plan sans accroc, avec une force qui fait d'eux un adversaire redoutable pour la phase à élimination directe.
Sous la chaleur russe (34 degrés au coup d'envoi), tout s'est passé comme prévu durant une heure, grâce au doublé d'Emil Forsberg (2e, 58e).
Mais deux coups de canon de "Lewy" (61e, 84e) ont failli torpiller leur objectif, d'autant que dans le même temps, l'Espagne écrasait la Slovaquie (5-0).
À la 90e, les "Blagult" étaient virtuellement deuxièmes, avec un 8e de finale à jouer contre la Croatie.
Deux remplaçants les ont remis à l'endroit. Trouvé par Dejan Kulusevski, Viktor Claessen a scellé le succès renversant des Suédois (90e+4).
"Les entrants ont été fantastiques", a salué le sélectionneur Janne Andersson.
Comme il le voulait, son équipe va jouer un troisième de groupe à Glasgow mardi, en l'occurrence l'Ukraine, lors de la dernière affiche des 8e, ce qui va lui laisser plus de temps pour récupérer.
"C'est fantastique de gagner le groupe comme lors du Mondial en 2018", a déclaré l'entraîneur.
Si la progression de la Suède est évidente, la Pologne effectue, elle, un pas en arrière, après avoir atteint les quarts en 2016.
Pourtant, l'équipe entraînée par Paulo Sousa a réussi une belle performance qui lui permet de finir la tête haute, sous les applaudissement de ses supporters.
"On méritait plus. On a été meilleur qu'eux aujourd'hui (mercredi 23 juin)", a assuré l'entraîneur portugais.
Menés 2-0, les Blanc et Rouge, qui avaient besoin d'une victoire pour se qualifier, n'ont pas baissé les bras, à l'image de Lewandowski, monstrueux d'abnégation.
Son premier but est une merveille: lancé en contre, à un contre deux, "Lewy" a trouvé la lucarne de Robin Olsen d'une superbe frappe enroulée du droit.
Kulusevski décisif
Le milieu suédois Dejan Kulusevski (droite) aux prises avec le défenseur polonais Kamil Glik lors du match de groupes de l'Euro, à Saint-Pétersbourg, le 23 juin. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Mais la défense a trahi ses efforts. Dès la première minute, celle-ci a montré ses limites.
81 secondes: la "finale" voulue par Sousa a désigné son champion avant même que son équipe ait touché le ballon.
Forsberg a ouvert le score, à la suite d'un cafouillage qui a vu, tour à tour, une déviation du mollet d'Alexander Isak et un dégagement raté de Kamil Jozwiak.
Il s'agit du deuxième but le plus rapide de l'histoire de la compétition, derrière le record de 2004 du Russe Dmitry Kirichenko (65 sec).
Dans le même temps, Lewandowski a joué de malchance, en trouvant deux fois la barre transversale de la tête (17e), une séquence folle qui l'a laissé hagard.
Durant une heure, la Pologne s'est cognée (45e+1, 47e, 52e) à la carapace de la tortue suédoise, repliée sur elle-même depuis l'ouverture du score.
Forsberg a puni leur manque d'efficacité en inscrivant le 2-0 (58e), d'une frappe qui portait autant la marque de son réalisme que du talent de Kulusevski.
Entré en jeu quatre minutes avant, pour sa première à l'Euro après avoir contracté le coronavirus durant la préparation, le talentueux attaquant a réussi une percée de 50 mètres avant de servir son N°10.
L'égalisation des Polonais a failli gâcher son moment.
Mais dans le temps additionnel, Kulusevski a réussi une deuxième passe décisive qui a mis à terre la Pologne pour de bon. Cruel.
AFP/VNA/CVN