Euro : la Belgique destitue Ronaldo et le Portugal, couperet pour les Pays-Bas

Le Portugal de Cristiano Ronaldo détrôné ! Avec un réalisme acéré, la Belgique a déposé les tenants du titre portugais (1-0) dimanche à Séville pour rejoindre l’Italie en quarts de finale de l’Euro, où figureront aussi les Tchèques, bourreaux inattendus des Pays-Bas (2-0).

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Le dépit de l’attaquant portugais Cristiano Ronaldo après la défaite face à la Belgique en 8e de finale de l’Euro, à Séville, le 27 juin.

Les rois du football européen ont mordu la poussière dès les huitièmes : une frappe tranchante de Thorgan Hazard (42e) a suffi aux Belges pour se débarrasser des champions d’Europe en titre... et de l’image de romantiques candides qui collait à la peau des Diables Rouges depuis leur décevante troisième place du Mondial-2018. C’est déjà fini pour le Portugal, équipe calculatrice mais prise à son propre piège. Et c’est déjà fini pour Ronaldo, qui rêvait d’un deuxième sacre européen consécutif et d’un possible sixième Ballon d’Or, mais qui repart bredouille malgré 5 buts inscrits en quatre matches.

L’Euro continue en revanche pour la Belgique, qui a certes vu sortir sur blessures ses maîtres à jouer Kevin De Bruyne (48e) et Eden Hazard (87e), mais a gagné un statut d’épouvantail avant d’affronter l’Italie vendredi prochain à Munich. La République tchèque, elle, défiera le Danemark, autre équipe surprise du tournoi, samedi prochain à Bakou. Les Belges ont-ils enfin appris à "gagner moche" ? Après avoir pesté au Mondial-2018 contre la France, victorieuse de la Belgique en demi-finale avec un score étriqué et un jeu minimaliste (1-0) avant d’être sacrée en finale, l’équipe de Roberto Martinez a semble-t-il mûri.

Belle résistance des Belges

Elle a fait déjouer le Portugal, laissant le ballon à cet adversaire plus à l’aise sans. Elle a subi sans plier face aux quelques tentatives de Ronaldo. Et le duel à distance de l’astre portugais avec Romelu Lukaku a tourné court, à l’image de son coup franc puissant détourné par le gardien Thibaut Courtois (25e).

Ensuite, un missile de Thorgan Hazard (42e) contre le cours du jeu a placé la Belgique dans une position idéale. Puis sa belle résistance en seconde période, avec un sauvetage de Courtois devant Ruben Dias (82e) puis une tentative de Raphaël Guerreiro sur le poteau (83e), lui a offert la délivrance et la qualification. "On élimine les champions en titre, ce fut très compliqué. Dans un tournoi, pour aller au bout, il faut savoir souffrir", a commenté Thorgan Hazard au micro de la télévision RTBF.

Le milieu belge Thorgan Hazard (gauche) fête son but avec son frère Eden (centre) et le milieu Axel Witsel lors du 8e de finale de l’Euro face au Portugal, à Séville, le 27 juin

De quoi permettre aux Diables Rouges de rêver enfin à un sacre qui récompenserait leur génération dorée, quart-de-finaliste à l’Euro-2016 puis demi-finaliste au Mondial-2018. Mais le chemin reste escarpé jusqu’à la finale de Londres le 11 juillet, comme ont pu le constater les Pays-Bas, réduits à dix et éliminés alors qu’ils étaient favoris de leur huitième de finale contre la République tchèque.

Les Pays-Bas tombent de haut

À Budapest, la sélection néerlandaise est tombée de très haut face aux Tchèques, plombée par l’exclusion méritée de Matthijs De Ligt pour une main grossière (53e) puis par Tomas Holes (68e) et l’épatant attaquant Patrik Schick (81e), auteur de son quatrième but dans cet Euro. Le carton rouge "change la donne et je m’en sens responsable", a reconnu De Ligt au micro de la chaîne néerlandaise NOS. "Je me sens mal par rapport à cette action."

Pas grand-monde ne s’attendait à voir l’équipe "oranje" évincée dès le début de la phase à élimination directe, après un premier tour impeccable (trois victoires en trois matches). Mais la sélection finaliste du Mondial-2010, qui rêvait de renouer avec son glorieux passé après avoir raté la qualification à l’Euro-2016 puis au Mondial-2018, n’a pas su contenir la force collective des Tchèques, portés par leur public venu en masse en Hongrie et qualifié pour le quatrième quart de l’Euro de son histoire (après 1996, 2004 et 2012).

C’est donc la République tchèque qui défiera samedi prochain en quarts à Bakou une autre des équipes surprises de cet Euro, le Danemark, victorieux du pays de Galles samedi (4-0). Et c’est un avertissement pour tous les autres favoris de l’Euro : personne n’est à l’abri du couperet, une maxime que pourront méditer lundi 28 juin la France, opposée à la Suisse à Bucarest (21h00), ou bien l’Espagne et la Croatie, qui s’affronteront à Copenhague pour une place en quarts (18h00).


AFP/VNA/CVN

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