Euro-2016 : le pays de Galles écrit l'histoire face à une Belgique incrédule

L'Islande n'est pas la seule équipe surprise de l'Euro : le pays de Galles a battu l'un des favoris, la Belgique, le 1er juillet en quarts (3-1), et décroché une qualification historique pour les demi-finales, où il affrontera le Portugal.

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Le pays de Galles brise le rêve de la Belgique (3-1) et file en demi-finale.
Photo : AFP/VNA/CVN

Ce match opposera mercredi 6 juillet à Lyon deux des étoiles du Real Madrid : Cristiano Ronaldo côté portugais et Gareth Bale côté gallois.

La seconde demi-finale sera connue dimanche soir 3 juillet après le dernier quart, entre la France, pays organisateur, et l'Islande, qui a stupéfait l'Europe en sortant l'Angleterre en 8e. Le vainqueur de ce match déséquilibré sur le papier sera opposé en demie à celui du choc des quarts, Allemagne-Italie samedi 3 juillet.

Pour les Gallois, cette qualification est une performance historique : ils participent à leur premier Euro et, dans un tournoi international, n'avaient jamais fait mieux qu'un quart de Coupe du monde en 1958, perdu contre le Brésil sur un but du grand Pelé (alors âgé de 17 ans).

"Rêvez, n'ayez pas peur des rêves!", a lancé le sélectionneur Chris Coleman.

Pour les Belges et leur armada offensive (Kevin De Bruyne, Romelu Lukaku et surtout Eden Hazard), cette élimination est un nouveau coup dur, deux ans après celle subie au Mondial-2014 au même stade de la compétition, contre l'Argentine. Dans les deux cas, les Diables Rouges se sont vu trop beaux.

"On devait aller en finale, on ne pouvait pas perdre aujourd'hui", a pesté le défenseur Thomas Meunier.

Wilmots menacé ?

L'attaquant gallolis Garet Bale (gauche) à la lutte avec le milieu Radja Nainggolan en quarts de finale de l'Euro, le 1er juillet.
Photo : AFP/VNA/CVN

Ce nouveau coup d'arrêt pourrait peut-être précipiter le destin de Marc Wilmots, à la tête des Diables Rouges depuis 2012 : "Laissez-moi le temps de réfléchir, je ne prends pas de décision à chaud", a-t-il lâché.

Le gardien Thibaut Courtois, lui, a critiqué la tactique de son sélectionneur : "Nous avons commis les mêmes erreurs tactiques que contre l'Italie, en poules (...) Je dois peser mes mots car je ne veux pas tout détruire", a-t-il dit sur le site de la télévision Sporza.

La qualification galloise est certes une surprise, mais pas dans les mêmes proportions que le serait celle de l'Islande.

Car outre une ossature marquée par la Premier League anglaise, le pays de Galles compte dans ses rangs une star de classe mondiale en la personne de Bale. Il est capable de faire basculer un match à lui seul (il est co-meilleur buteur de l'Euro avec 3 réalisations dont deux coups francs directs) ou de laisser le champ libre à ses coéquipiers en mobilisant les défenses adverses.

C'est le deuxième cas de figure qui s'est produit vendredi 1er juillet. Sur l'égalisation galloise, le marquage serré de Bale dans la surface belge sur un corner a laissé tout seul le capitaine Ashley Williams, qui a marqué d'une tête (30e).

Les autres buts gallois ont été inscrits par Robson-Kanu, qui a fait preuve d'un sang froid remarquable pour mystifier la défense belge dans la surface (55e), puis par Vokes en fin de match (85).

C'est pourtant la Belgique qui avait ouvert le score sur une frappe somptueuse de pureté de Nainggolan en dehors de la surface (13).

Buffon contre Neuer

L'attaquant de la Belgique, Eden Hazard, lors du quart de finale de l'Euro face à la Belgique au stade Pierre-Mauroy, le 1er juillet 2016.
Photo : AFP/VNA/CVN

La désillusion est immense pour les supporters belges, qui étaient presque chez eux à Lille, où a eu lieu le match : plus de 100.000 d'entre eux, dont 12.000 avaient un billet pour la rencontre, avaient traversé la frontière toute proche pour cette soirée.

Le Portugal était devenu jeudi 30 juin la première équipe qualifiée pour les demies en éliminant la Pologne aux tirs au but (1-1, 5 tab à 3).

Allemagne-Italie samedi 2 juillet, c'est le choc au sommet de cet Euro dès les quarts : huit coupes du monde à eux deux, trois titres à l'Euro côté allemand et un côté italien.

"Le vainqueur pourrait très bien gagner cet Euro", a prophétisé le sélectionneur allemand Joachim Löw qui, il y a deux ans, a permis à sa sélection de remporter le Mondial au Brésil.

Jamais l'Allemagne n'a battu l'Italie dans un tournoi majeur. Et il y a quatre ans, la Nazionale avait éliminé la Mannschaft en demi-finale de l'Euro-2012.

Les Italiens, dont les principaux atouts sont une défense de fer et le génie tactique du sélectionneur Antonio Conte, ont sorti l'Espagne double championne en titre au tour précédent.

"Par le biais du travail, nous surmontons des obstacles que nous n'aurions pas pu surmonter. Demain (samedi 2 juillet), il faudra faire quelque chose de super-extraordinaire", a prévenu Conte.

Ses principaux problèmes sont l'absence certaine de Thiago Motta, suspendu, et celle, possible de Daniele De Rossi, incertain... à moins qu'il s'agisse simplement d'un poker menteur. "L'état de De Rossi n'est ni trop mauvais ni trop bon", a louvoyé Conte.


AFP/VNA/CVN

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