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Le patron d'Amazon Jeff Bezos, le 13 septembre 2018 à Washington. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Mardi 6 avril, son fondateur et patron Jeff Bezos a surpris tout le monde en affichant son soutien à la hausse de l'impôt sur les sociétés voulue par Joe Biden pour financer son plan d'investissements de 2.000 milliards d'USD dans les infrastructures.
Le président américain venait d'attaquer le géant du commerce en ligne sur ce sujet.
"En 2019, une analyse indépendante a révélé qu'il y avait 91, j'insiste, 91 entreprises faisant partie (...) des plus grandes entreprises du monde, dont Amazon, qui utilisaient diverses astuces juridiques et ne payaient pas un seul centime d'impôt fédéral sur les bénéfices", a déploré Joe Biden la semaine dernière.
D'après l'ITEP, un think tank spécialisé dans les politiques fiscales, Amazon a payé 9,4% en impôt fédéral sur des profits de 20 milliards d'USD, après n'en avoir payé aucun pendant deux ans.
Ce taux peu élevé s'explique en partie par la réforme fiscale décidée par Donald Trump en 2017, qui avait largement diminué les impôts sur les sociétés. Ils sont passés de 35% à 21% sous l'ancien président. Joe Biden compte les ramener à 28%.
Mais Amazon a aussi bénéficié d'exonérations d'impôts liées à des dépréciations d'actifs et à des investissements. Et pour se défendre, le groupe de Seattle met régulièrement en avant ses contributions en termes de création de richesses et d'emplois.
AFP/VNA/CVN