>>Le FMI table sur une croissance économique mondiale de 5,5% en 2021
>>Le FMI débloque 487,5 millions d’USD
Siège du FMI à Washington, où une femme portant un masque contre le coronvirus marche le 5 avril. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Malgré la grande incertitude sur l'évolution de la pandémie, on discerne de plus en plus la sortie de cette crise sanitaire et économique", a estimé Gita Gopinath, l'économiste en chef du Fonds monétaire international (FMI).
L'institution de Washington, qui a publié mardi 6 avril ses dernières prévisions mondiales à l'occasion de ses réunions de printemps, table à présent sur une croissance du Produit intérieur brut mondial de 6% cette année (+0,5 point comparé à sa projection de janvier), et de 4,4% l'an prochain (+0,2 point).
Preuve de la reprise, le volume d'échanges de biens et services dans le monde va rebondir de 8,4% cette année.
Pour les États-Unis, qui ont récemment adopté un plan d'aides de 1.900 milliards d'USD, les projections de croissance pour 2021 et 2022 s'établissent respectivement à 6,4% (+1,3 point) et 3,5% (+1 point).
La première économie du monde reprend de la vigueur grâce à une campagne de vaccination accélérée -- plus de 3 millions de doses injectées par jour -- ce qui a permis d'assouplir les restrictions dans les secteurs de la restauration, de l'hôtellerie et du tourisme.
Les États-Unis sont même "la seule grande économie" dont le PIB 2022 va dépasser la prévision qui avait été faite avant la pandémie, souligne le FMI.
Et la croissance américaine pourrait s'avérer encore plus forte si l'administration Biden parvenait à faire voter au Congrès son plan d'investissements de plus de 2.000 milliards d'USD dans les infrastructures.
Reprise inégale
Prévisions de croissance du FMI, dans une sélection de pays et de régions du monde, à avril. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Si le FMI se félicite des retombées positives de la croissance américaine dans le monde, il fait aussi le constat d'une reprise "à plusieurs vitesses" avec de "nombreux pays" qui ne reviendront pas à leur niveau d'avant la pandémie avant 2023, quand la Chine a déjà retrouvé le sien dès 2020.
Au sein même des pays avancés, l'écart se creuse avec des pays de la zone euro à la traîne : la croissance devrait atteindre 4,4% cette année, un rythme insuffisant pour effacer la contraction de 6,6% enregistrée l'an passé.
C'est que sur le Vieux continent, la campagne de vaccination a pris du retard. La France, dont la croissance devrait atteindre 5,8% après une baisse du PIB de 8,2%, a même dû se résoudre à reconfiner sa population et fermer ses écoles.
Ailleurs dans le monde, la Chine et l'Inde vont enregistrer des bonds de leur PIB supérieurs à la moyenne mondiale (+8,4% et +12,5% respectivement) mais la zone Amérique latine et Caraïbes va s'accroître de seulement 4,6% après un plongeon de 7% en 2020.
Les pays émergents et les pays à bas revenus devraient souffrir encore longtemps en raison de ressources budgétaires limitées et d'une vaccination poussive.