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La présidente de la Réserve fédérale américaine (Fed), Janet Yellen. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
La présidente de la Fed a cependant évité de donner des dates précises quant à la mise en place éventuelle de cette hausse.
"Les forces économiques positives l'emportent sur les forces négatives, et en dépit des défis auxquels l'économie reste confrontée, je m'attends à de nouveaux progrès vers nos objectifs en matière d'emploi et d'inflation", a déclaré lundi 6 juin Mme Yellen dans une allocution donnée au Conseil des Affaires mondiales de Philadelphie.
Dans son discours, elle a évité de donner la moindre indication quant aux dates prévues pour augmenter les taux d'intérêt, mais a déclaré que les taux de la banque centrale auraient sans doute besoin de monter graduellement pour garantir la stabilité des prix et un taux d'emplois durables maximal à long terme.
Cette position a créé un certain contraste avec ses remarques du 27 mai, dans lesquelles elle avait déclaré qu'une hausse des taux d'intérêts serait de rigueur dans les mois à venir.
Certains analystes estiment que la prudence de son nouveau discours peut s'expliquer par les récents chiffres du chômage, qui se sont révélés décevants. Le nombre total d'emplois non-agricoles n'a en effet augmenté que de 38 000 en mai, ce qui représente la hausse la plus faible depuis septembre 2010.
Cependant, Mme Yellen a également déclaré dans son allocution qu'il ne fallait pas attacher une importance excessive à un unique rapport mensuel, et que d'autre indices à long terme en provenance du marché du travail s'étaient révélés beaucoup plus positifs.
Mme Yellen a souligné que l'économie américaine était encore confrontée à quatre grands domaines d'incertitude : des investissements économiques faibles, des risques élevés à l'étranger, une croissance faible de la productivité américaine, et une inflation très basse.
La Fed n'a plus fait évoluer le taux de référence des intérêts à court terme depuis la dernière hausse en décembre. Après la publication des chiffres du chômage du mois de mai la semaine dernière, le marché estime à présent qu'une hausse des taux d'intérêt en juin est peu probable.