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Des ouvriers sur un chantier de construction près du Capitole, le 12 août à Washington. |
Entre le 8 et le 14 août, 348.000 personnes ont demandé une allocation chômage après un licenciement, selon les données publiées jeudi 19 août par le département du Travail.
C'est le plus bas niveau depuis mars 2020, lorsque la pandémie de COVID-19 avait brusquement mis sous cloche l'activité économique du pays.
"Cela reflète les importants progrès que nous avons réalisés dans notre reprise économique", a jugé le président Joe Biden, qui a, de manière inhabituelle, commenté ces données.
Sous le feu des critiques depuis la prise de pouvoir fulgurante des talibans en Afghanistan, il a profité de ces bons chiffres de l'emploi pour mettre en avant son action, notamment l'American Rescue Plan, adopté en mars, "qui a soulagé ceux qui en avaient le plus besoin", mais aussi les "ressources apportées à nos communautés pour lutter contre le COVID", et la vaccination.
L'emploi est une des priorités de l'hôte de la Maison Blanche qui compte, pour assurer une reprise économique durable et le plein emploi, sur deux plans d'investissements gigantesques, l'un pour les infrastructures, l'autre pour des mesures sociales.
Car, a également averti Joe Biden dans ce communiqué, "notre reprise économique est loin d'être terminée", anticipant "des hauts et des bas en cours de route alors que nous continuons à lutter contre la vague Delta du COVID", qui fait de nouveau grimper les cas de contamination et menace de ralentir la reprise économique.
Fin des aides supplémentaires
Au total, 11,7 millions de personnes touchaient encore le chômage fin juillet, selon les données les plus récentes disponibles.
Le président américain Joe Biden à la Maison Blanche, le 18 août à Washington. |
Le marché de l'emploi a connu une forte amélioration en juillet, avec 943.000 emplois créés et un taux de chômage en baisse pour le deuxième mois consécutif, tombant à 5,4%.
Cependant, il manque toujours 5,7 millions d'emplois par rapport à février 2020, avant que les mesures brutales de confinement ne mettent plus de 20 millions de personnes au chômage.
Le recul des inscriptions au chômage peut aussi s'expliquer par la fin anticipée, dans une large moitié des États, du versement d'allocations plus généreuses pour faire face à la pandémie.
Le retour au régime habituel pour l'ensemble du pays est prévu le 6 septembre. Les chômeurs de longue durée, et les travailleurs indépendants, notamment, ne toucheront alors plus rien.
La secrétaire au Trésor Janet Yellen, et le secrétaire au Travail Marty Walsh, ont cependant appelé jeudi 19 août les États à utiliser certains fonds versés par le gouvernement fédéral pour aider ces chômeurs qui en ont encore besoin.
Réforme du système
"Il peut être judicieux dans certains États que les chômeurs continuent de recevoir une aide supplémentaire pendant une période plus longue, ce qui donne aux habitants de ces États plus de temps pour trouver un emploi dans des régions où le chômage reste élevé", soulignent les deux ministres, dans un courrier transmis jeudi 19 août aux élus du Congrès.
Ils relèvent par ailleurs que "le variant Delta peut également poser des défis à court terme aux économies locales et au marché du travail". Ils ont en revanche confirmé la suppression, comme prévu à partir du 6 septembre, des 300 USD supplémentaires qui étaient versés à tous les chômeurs depuis le début de la pandémie.
Janet Yellen et Marty Walsh ont également relayé un appel de Joe Biden à réfléchir à une réforme du système américain d'assurance chômage. "Le président Biden estime que la pandémie a révélé de graves problèmes dans notre système d'assurance-chômage", écrivent-ils au Congrès ajoutant que Joe Biden appelle les élus "à aborder la question de la réforme à long terme de l'assurance-chômage dans le cadre du processus de réconciliation".
La "réconciliation", que les dirigeants démocrates ont l'intention d'utiliser pour faire passer les plans d'investissements au Congrès au cours des prochains mois, est une procédure permettant de faire adopter le texte final à la majorité simple au Sénat avec leurs seules voix, sans compter sur les républicains.
AFP/VNA/CVN