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Des manifestants se rassemblent le 11 mars 2017 près de la Maison Blanche pour protester contre le nouveau décret migratoire. |
"Il enverra aux musulmans, y compris à ceux qui sont victimes ou qui combattent le groupe jihadiste État islamique (EI), un message renforçant la campagne de propagande (...) affirmant faussement que les États-Unis sont en guerre contre l'islam", affirment dans une lettre à M. Trump ces experts et d'anciens responsables gouvernementaux."Au contraire, accueillir les réfugiés et voyageurs musulmans met au jour les mensonges des terroristes et contrecarre leur vision faussée", poursuit cette lettre datée du 10 mars.Parmi les 134 signataires, dont certains ont servi dans des administrations tant démocrates que républicaines, figurent l'ancien diplomate Nicholas Burns, l'ex-directeur du contre-terrorisme au Conseil de sécurité nationale Richard Clarke et l'ancienne sous-secrétaire à la Défense américaine Michele Flournoy.Beaucoup ont servi des présidents démocrates, comme l'ex-secrétaire d'État Madeleine Albright, l'ex-secrétaire à la Sécurité intérieure Janet Napolitano, l'ex-conseillère à la sécurité nationale Susan Rice ou l'ex-directeur du Centre national anti-terroriste Matthew Olsen."Des interdictions telles que celles prévues dans le décret portent atteinte à la sécurité nationale américaine et au-delà à la dignité de notre grand pays", estime la lettre qui fait écho aux arguments développés devant les tribunaux par plusieurs États américains.La lettre envoyée à plusieurs ministres
Le décret "affaiblit la capacité de ce pays à assumer un rôle dirigeant mondial et met en péril nos intérêts de sécurité nationale en ne soutenant pas la stabilité de nos alliés qui se débattent pour accueillir un grand nombre de réfugiés", poursuit la lettre.Cette lettre a également été envoyée à plusieurs ministres dont le secrétaire d'État Rex Tillerson, le secrétaire à la Défense James Mattis, le ministre de la Justice Jeff Sessions ou le secrétaire à la Sécurité intérieure John Kelly.Adopté le 6 mars pour application le 16 mars, le nouveau décret interdit l'entrée à tous les réfugiés durant 120 jours et suspend l'octroi de visas durant 90 jours pour les ressortissants de six pays majoritairement musulmans (Iran, Libye, Syrie, Somalie, Soudan, Yémen).Ce décret est une forme atténuée de la version du 27 janvier qui avait provoqué une onde de choc dans le monde et avait été suspendue le 3 février par un juge fédéral de Seattle.
AFP/VNA/CVN