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Le pilote néerlandais de Red Bull Max Verstappen lors des essais de pré-saison sur le circuit bahreïni de Sakhir, le 12 mars. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Sur la feuille des temps, le champion en titre se place 521/1000 devant l'Allemand Mick Schumacher (Haas), 695/1000 devant le Monégasque Charles Leclerc (Ferrari), 978/1000 devant l'Espagnol Fernando Alonso (Alpine) et 1 sec 039/1000 devant le Britannique George Russell (Mercedes), pour le Top 5.
Il faut toutefois pondérer ces écarts par les choix de pneus: Verstappen et Russell étaient équipés des plus tendres, plus rapides sur un tour, ceux de Schumacher, Leclerc et Alonso l'étaient un cran moins.
Quant à l'Allemand, son temps a été réalisé après 19h00 locales (17h00 françaises), dans une fraîcheur plus favorable à la vitesse. La concurrence était alors rentrée au garage, Haas ayant obtenu l'autorisation de rouler plus tard pour rattraper sa matinée manquée jeudi à cause d'un retard d'acheminement de son fret.
Chez Mercedes, dont la carrosserie a été la surprise de cette seconde session d'essais avec des pontons quasiment absents de ses flancs, l'heure n'est pas à la fête.
Le pilote Mercedes Lewis Hamilton dans le paddock du circuit bahreïni de Sakhir, le 12 mars, en marge des essais de pré-saison de F1. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Pour le moment, je ne pense pas que nous allons nous battre pour la victoire mais la voiture a le potentiel pour y arriver", a prévenu Hamilton en conférence de presse.
"Les gens vont être surpris"
Sa monoplace apparaît difficile à manoeuvrer. Le Français Pierre Gasly (AlphaTauri) confirme avoir vu Hamilton "se débattre" et pense que son équipe a "un peu de boulot pour se battre aux avant-postes".
"La semaine prochaine (lors du premier Grand Prix, toujours à Bahreïn, ndlr), nous aurons une bien meilleure démonstration de notre rythme mais je pense que les gens vont être surpris, peut-être...", poursuit le septuple champion du monde, sacré à six reprises avec Mercedes depuis 2014.
"Les gens continuent à se demander si nous nous rabaissons ou pas, mais c'est un peu différent cette année", affirme le vice-champion en titre.
Hamilton et les autres insistent sur les performances de Ferrari, qui a beaucoup travaillé pour produire une F1 à la fois rapide et fiable après deux années compliquées.
"C'est certainement l'une des préparations les plus faciles que j'ai eues avant une saison. Aucun problème majeur, commente d'ailleurs Leclerc. Surtout sur un projet aussi nouveau, vous vous attendez toujours à trouver des obstacles et, pour l'instant, à part le marsouinage qui est toujours un problème dans certaines conditions, ça a été assez simple et nous avons réussi à continuer à nous améliorer".
Le "marsouinage", c'est l'effet pervers inattendu du profond changement de l'aérodynamique des monoplaces cette saison: en ligne droite, elles rebondissent de haut en bas, plus ou moins fort selon les voitures, ce qui risque de casser des pièces et gêne les pilotes.
"Ca ne veut rien dire pour l'instant"
Mais, au chrono, "tout le monde semble être assez proche à un moment ou à un autre", tempère Leclerc. "Nous savons combien de marge nous avons mais nous n'avons aucune idée de combien les autres cachent leur jeu. C'est pourquoi nous devons vraiment rester prudents. C'est bien d'être en tête mais ça ne veut rien dire pour l'instant".
Autre écurie attendue car en progrès constant depuis 2019, McLaren a marqué le pas à Bahreïn, après les promesses des premiers essais à Barcelone fin février.
"Ici, nous avons rencontré un certain nombre de problèmes qui ont limité le nombre de tours que nous avons effectués, en particulier sur les longs relais", explique le pilote britannique Lando Norris. "Nous sommes donc loin d'être là où nous voulons être, là où nous devons être et là où nous pourrions dire que nous sommes confiants pour la première course".
Tuile supplémentaire pour l'écurie anglaise, son second pilote Daniel Ricciardo n'a pas participé à ces essais, souffrant du COVID-19. La période d'isolement de l'Australien s'arrêtera toutefois avant le GP de Bahreïn, de vendredi à dimanche prochains.
Rendez-vous lors des qualifications, sur ce même circuit de Sakhir samedi 12 mars, pour savoir qui cachait ou non son jeu !
AFP/VNA/CVN