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Le biathlète français Quentin Fillon Maillet, lors de la poursuite de Kontiolahti, le 6 mars. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Pour l'instant, le double champion olympique possède un matelas de 144 points d'avance sur son dauphin Emilien Jacquelin, en retranchant leurs deux plus mauvais résultats comme le stipule le règlement.
Mathématiquement, son sacre ne peut pas intervenir jeudi 10 mars lors du sprint mais la mass start de samedi pourrait bien être le théâtre de son couronnement.
Il lui suffit de porter son avantage sur son compatriote à plus de 180 points à l'issue de cette course pour mettre fin à un suspense déjà inexistant et devenir à 29 ans le quatrième Français à s'adjuger un gros globe de cristal après Patrice Bailly-Salins (1994), Raphaël Poirée (2000, 2001, 2002, 2004) et Martin Fourcade (de 2012 à 2018).
Au rythme qui est le sien depuis plusieurs semaines, ce scénario semble plausible. Le héros des JO de Pékin n'a même pas connu de contre-coup psychologique ou physique après son aventure olympique.
Alors que plusieurs cadors ont déjà rendu les armes, à commencer par le triple tenant de la Coupe du monde Johannes Boe, parti en vacances après sa razzia en Chine (4 titres), et son frère Tarjei, absent à Kontiolahti la semaine dernière, Fillon Maillet est resté pleinement mobilisé et focalisé sur son objectif.
"Confiance et sang-froid"
Après deux semaines de pause à son retour de Pékin et de très courtes festivités dans son village jurassien de Saint-Laurent-en-Grandvaux, le Français a repris de plus belle sa marche en avant en réalisant le doublé sprint-poursuite dès la reprise de la Coupe du monde en Finlande.
Il en a profité pour s'emparer du petit globe de la poursuite, le premier de sa carrière, en attendant de goûter au gros.
Les poursuivants immédiats de Fillon Maillet ne se font ainsi guère d'illusions. Emilien Jacquelin a bien tenté de le titiller sur la poursuite de Kontiolahti mais il a fini par plier (4e).
"J'avais envie de le pousser un peu dans ses retranchements mais il a la confiance nécessaire et ce sang-froid qui lui permettent de rester dans ses standards", a-t-il expliqué sur la Chaîne l'Equipe.
Quant au Suédois Sebastian Samuelsson, No3 mondial, il a abdiqué depuis un bon moment et a indiqué qu'il ne se battait désormais plus que pour la 2e place.
Fillon Maillet a donc le champ libre. Il reste juste à savoir quand il scellera définitivement sa victoire.
AFP/VNA/CVN