Des centaines de milliers de sympathisants du parti de gauche espagnol Podemos sont descendus dans les rues de Madrid le 31 janvier pour participer à une manifestation organisée par le parti. 100.000 personnes - selon les estimations de la police - notamment les passagers des plus de 260 autobus qui ont gagné la capitale depuis toutes les régions d'Espagne, ont participé à ce que l'on a appelé "la marche pour le changement". Cette manifestation peut être considérée comme la première étape de la campagne pour les élections municipales, régionales et législatives menée par Podemos, qui a des liens étroits avec le parti grec Syriza, au pouvoir à Athènes depuis la semaine dernière. C'est également le point d'orgue d'une année incroyable pour une formation politique créée il y a à peine un an par Pablo Iglesias, un ancien universitaire, et dominant aujourd'hui les sondages d'opinion devant le parti populaire (PP) au pouvoir et le parti socialiste (PSOE) qui, à eux deux, ont gouverné l'Espagne sous une forme ou une autre depuis la mort de Franco en 1975. L'arrivée de Podemos sur la scène politique, lorsque le parti a remporté cinq sièges aux élections européennes en mai 2014, a provoqué un choc. Le parti d'Iglesias a focalisé ses critiques sur les politiques d'austérité et la corruption généralisée de ce qu'il appelle la "caste" traditionnelle des dirigeants espagnols.
Xinhua/VNA/CVN