Trois soldats tchadiens ont été tués lors d'attaques menées par le groupe islamiste nigérian Boko Haram dans le Nord du Cameroun, selon un communiqué de l'état-major des armées tchadiennes précisant que 123 islamistes avaient également été tués. Le bilan est de "trois morts et 12 blessés" au sein de l'armée tchadienne et de 123 islamistes tués après deux attaques menées jeudi 29 janvier et vendredi 30 janvier dans la région de Fotokol, où un contingent tchadien est déployé, selon le communiqué. Les militaires ont été tués "par des engins explosifs de fabrication artisanale", a précisé l'état-major. Boko Haram a lancé une première attaque jeudi 29 janvier à Bodo "aux environs de 16h00" locales, dans la région de Fotokol, a indiqué l'armée tchadienne, précisant que "l'ennemi a été repoussé par nos forces de défense et de sécurité". Vendredi 30 janvier, "une nouvelle tentative d'incursion" a également été "violemment repoussée" et "l'ennemi a été mis en débandade", selon la même source. Les troupes tchadiennes, arrivées au Cameroun le 17 janvier, ont commencé mercredi 28 janvier à se déployer à Fotokol, ville frontalière en face de la ville nigériane de Gamboru, tenue par le groupe islamiste Boko Haram, selon des sources sécuritaires camerounaises. Ce mouvement de troupes s'inscrivait dans le cadre "des actions préliminaires" à l'engagement de l'armée tchadienne qui doit combattre Boko Haram aux côtés des Camerounais, selon un officier supérieur de l'armée camerounaise. Aucune indication n'a pu être obtenue sur le nombre d'hommes déjà déployés à Fotokol.
AFP/VNA/CVN