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L'attaquant du Betis Séville Analdo Sanabria (centre) est congratulé par Francis Guerrero après son but face au Real Madrid à Santiago Bernabeu, le 20 septembre. |
Cette défaite lors de la 5e journée de Liga, premier revers de la saison pour le Real, fait désordre : l'équipe de Zinédine Zidane (7e, 8 pts) se retrouve désormais reléguée à sept longueurs du leader Barcelone (1er, 15 pts), auteur d'un sans-faute en cinq journées. Quant à l'Atletico Madrid (3e, 11 pts), vainqueur 2-1 à Bilbao, il a doublé son voisin.
Au stade Santiago-Bernabeu, le Real de "ZZ" n'a pas trouvé la faille pour la première fois depuis avril 2016, alors même qu'il retrouvait son attaquant-vedette Cristiano Ronaldo après cinq matches de suspension. Et le Betis, après avoir défendu avec acharnement, a réussi le hold-up parfait sur un but de Tony Sanabria (90e+4).
C'est un curieux sortilège qui s'est abattu sur le club merengue, auteur de 26 tirs mercredi sans parvenir à marquer.
Le Real de Zidane avait pourtant égalé dimanche l'incroyable série du Santos de Pelé, qui avait enchaîné 73 matches officiels en marquant au moins un but (1961-1963). Mais cette fois, rien n'y a fait, et la série madrilène, inédite dans les grands championnats européens, s'est achevée...
Ronaldo n'a pas brillé
Que se passe-t-il au stade Bernabeu pour le Real ne parvienne pas à y imposer sa loi ? C'est le troisième faux pas consécutif à domicile en Liga après les nuls contre Valence (2-2) et Levante (1-1).
Mercredi encore, le Real a eu beaucoup de mal à développer son jeu face au Betis, entraîné par Quique Setien, un entraîneur qui a souvent posé problème aux équipes de Zidane.
Pour éviter la douche froide au Real, il a fallu un sauvetage in extremis de Dani Carvajal sur sa ligne devant Toni Sanabria (3e), ou bien une claquette du gardien Keylor Navas (34e). Les Madrilènes ont en outre manqué de précision dans le dernier geste, une lacune un peu trop récurrente.
Cristiano Ronaldo aurait dû être à la finition, mais le Portugais n'a pas brillé pour son retour en Liga.
Il a certes amené le danger sur un talonnade déviée in extremis en corner (10e), mais il a beaucoup gâché, expédiant notamment dans les nuages une offrande de Gareth Bale (51e)... Et le même Bale a vu sa talonnade acrobatique repoussée par le gardien sur le poteau (75e), symbole d'une fin de match frustrante où le Real a tout tenté avant d'être crucifié par Sanabria.
L'Atletico monte en puissance
Bref, "CR7" reste très loin du début de saison tonitruant de son rival barcelonais Lionel Messi, auteur de 9 buts en cinq journées, dont un quadruplé mardi 19 septembre contre Eibar (6-1)... Et c'est tout le Real qui va devoir ramer pour essayer de rattraper le Barça au classement.
L'Atletico, lui, monte en puissance, grâce à son attaquant Antoine Griezmann, de plus en plus en jambes.
Auteur samedi contre Malaga (1-0) du premier but de l'histoire du nouveau stade de l'Atletico, "Grizi" a brillé par ses passes à Bilbao.
Au stade San Mamés, le Français a bien servi dans l'espace Koke, passeur pour Angel Correa (55e). Puis Griezmann a été directement passeur décisif sur le deuxième but, signant une jolie louche pour le Belge Yannick Carrasco (73e).
"Sa passe à Carrasco est un délice", a savouré son entraîneur Diego Simeone. "C'est son meilleur match depuis le début de la saison. C'est un joueur différent, il nous tire vers le haut."
Raul Garcia a réduit le score dans le temps additionnel (90e+2), alors que son équipier Aritz Aduriz avait vu son penalty détourné par le gardien slovène Jan Oblak (41e). L'autre grand artisan du succès "colchonero".