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Le président de la FIFA, Gianni Infantino (gauche), et celui de la Fédération française de football, Noël Le Graët, le 19 septembre à Paris, lors du lancement officiel du Mondial féminin. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Le moment de briller" ("Dare to shine") sera le slogan pour cette 8e édition du Mondial féminin, du 7 juin au 7 juillet. "À la maison" cela n'a rien d'anodin pour l'équipe de France féminine, toujours en quête de son premier titre majeur après plusieurs échecs successifs en quarts de finale depuis 2013 (Euro-2013, Mondial-2015, JO-2016, Euro-2017).
Au Musée de l'homme, au Trocadéro, la ministre des Sports Laura Flessel, les représentants des neuf villes-hôtes, des présidents de clubs comme Nasser Al-Khelaïfi (Paris SG), le président de la Fifa Gianni Infantino et le président de la Fédération française (FFF) Noël Le Graët ont posé avec le trophée devant les photographes, actant le compte à rebours avant le coup d'envoi dans un peu moins de 20 mois.
Le match d'ouverture aura lieu au Parc des Princes, tandis que les demi-finales et la finale auront lieu à Lyon, devenu le centre de rayonnement du football féminin français depuis les succès de la section dames de l'OL (quadruple championne d'Europe en 2011, 2012, 2016 et 2017). Les sept autres sites retenus sont Rennes, Valenciennes, Reims, Le Havre, Nice, Montpellier et Grenoble.
Gianni Infantino s'attend à "la plus belle Coupe du monde féminine de l'histoire des Coupes du monde féminines, de l'histoire du football et la Fifa" et à "un tournant décisif" pour l'engouement autour du football féminin.
Objectif d'"un milliard" de téléspectateurs
"On a des objectifs très clairs : remplir les stades tout d'abord. Au Canada en 2015, on a eu 1,35 million de spectateurs. Cela va être un challenge mais on veut remplir tous les stades ici. On veut aussi augmenter l'audience TV. C'était 750 millions de téléspectateurs en 2015, on veut passer le milliard" en 2019, a-t-il prévenu.
Du côté de la FFF, l'enjeu est de capitaliser sur le plan de féminisation du football français mis en place depuis six ans et qui a déjà permis de multiplier par 2 le nombre de licenciées (81.953 en 2010/2011, contre 165.000 en 2016/2017). Avec un objectif ambitieux : passer le cap des 200.000 licenciées en 2020.
"L'intérêt d'organiser une compétition comme celle-là, c'est avant tout pour le développement du foot féminin mais c'est aussi d'être bien organisé et prêt pour un événement mondial", a commenté Noël Le Graët, qui présidera également le comité d'organisation (COL) de la compétition.
"L'attribution de cet événement planétaire à la France par la Fifa montre notre capacité reconnue et indéniable à organiser des grands événements sportifs internationaux. Je mettrai ainsi au défi en 2024 de désigner un pays qui a accueilli autant d'événements sportifs que la France en 30 ans", s'est félicitée Laura Flessel, tout en rappelant que "la dernière fois que nous avons organisé une Coupe du monde sur notre sol, il y eu des étoiles".
Pour tenter de remporter ce 4e événement majeur de l'histoire du foot français après l'Euro-1984, le Mondial-1998, et l'Euro-2016, Noël Le Graët a choisi de confier la mission à l'ancienne internationale Corinne Diacre, nommée à la tête des Bleues fin août.
"Quand j'entends +Coupe du monde+, je vois +Zizou+, Aimé Jacquet, Deschamps, le stade de France... Je vois tout ça, et surtout beaucoup de joie. On aimerait vivre ça évidemment", a-t-elle confié. L'aventure ne fait que commencer.
AFP/VNA/CVN