Des illégaux arrivés en Espagne. |
"Les mineurs et les femmes sont déjà ici, et les autres ont été délogés à l'aube", a indiqué un porte-parole de la Garde civile espagnole, expliquant que l'opération a été menée "conjointement" par l'Espagne et le Maroc, "sans aucun incident" : "simplement, nous avons délogé (les migrants) de l'îlot car c'était un danger que ces personnes restent là".
Au total, 87 migrants venus d'Afrique sub-saharienne avaient débarqué ces derniers jours sur l'île de Terre (Isla de Tierra), un îlot inhabité accessible à la nage depuis une plage marocaine, créant un véritable casse-tête pour l'Espagne qui a accusé les mafias d'avoir "coordonné" leurs débarquements.
"Six personnes qui avaient besoin d'une aide urgente, pour des raisons humanitaires", des femmes et des enfants, avaient alors été transportées vers Melilla, a indiqué le 2 septembre le ministre espagnol des Affaires étrangères José Manuel Garcia Margallo. Mais 81 autres migrants restaient bloqués sur l'îlot, recevant de l'Espagne une aide basique - des couvertures, de l'eau et de la nourriture - et sans espoir immédiat d'être transférés vers Melilla ou sur la péninsule ibérique.
Selon les médias espagnols, dix femmes et enfants ont à nouveau été évacués cette nuit. Les quelque 70 migrants restants ont été délogés de l'îlot et réadmis au Maroc, ont confirmé les autorités marocaines.
Selon une source sécuritaire, ils ont été "pris en charge" par les forces de l'ordre dans l'attente de leur expulsion vers la frontière algérienne d'où ils avaient gagné dernièrement le royaume.
Lors de l'opération, deux migrants ont été blessés légèrement, a-t-on appris en outre auprès des autorités locales.
Le soir du 2 septembre, des sources gouvernementales espagnoles ont indiqué qu'un début d'accord avait été trouvé avec les autorités marocaines sur le sort des immigrants.
AFP/VNA/CVN