Le nombre d’infections a eu tendance à s’accroître, notamment la semaine dernière. Malgré des mesures thérapeutiques opportunes, les patients peuvent subir de graves séquelles dont paralysie et retard mental.
D’après le docteur Dô Thiên Hai, vice-président de la Section des maladies transmissibles de l’Hôpital central de pédiatrie, 14 enfants touchés par l’encéphalite et encéphalite japonaise sont traités dans ses locaux. Malgré la thérapie, le nombre de patients souffrant de séquelles oscille entre 10 et 15%. Chaque année, de 400 à 600 enfants touchés par l’encéphalite, dont 10% par l’encéphalite japonaise, sont hospitalisés dans l’Hôpital central de pédiatrie.
L’encéphalite en générale et l’encéphalite japonaise en particulier constituent une maladie grave caractérisée par la triade fièvre élevée-céphalées-conscience altérée voire mortalité. Photo : Duong Ngoc/VNA/CVN |
À son avis, l’encéphalite en générale et l’encéphalite japonaise en particulier constituent une maladie grave caractérisée par la triade fièvre élevée-céphalées-conscience altérée voire mortalité. « Ces maladies peuvent laisser de graves séquelles mentales, une raideur des muscles des membres (paralysie) et un retard mental », a affirmé le docteur Dô Thiên Hai. D’ajouter que les petits patients peuvent très facilement être touchés par d’autres inflammations de l’appareil respiratoires entraînant le décès. C’est la raison pour laquelle, pour une thérapie plus efficace, il est nécessaire que les patients soient hospitalisés les 3-4 premiers jours de l’infection.
Une maladie estivale au Nord
Le docteur Truong Huu Khanh, président de la Section de neurologie de l’hôpital de pédiatrie N°1 de Hô chi Minh-Ville a mis l’accent sur la prévention et la lutte contre l’encéphalite et l’encéphalite japonaise en été. Car ce sont des maladies saisonnières dans le Nord, tandis qu’elles sévissent dans le Sud presque toute l’année.
Outre l’hôpital central de pédiatrie, l’hôpital de Bach Mai-Hanoi a hospitalisé depuis le depuis de l’été une dizaine de patients frappés par ces maladies. Dans le Sud, le docteur Nguyên Tri Dung, directeur du Centre de médecine préventive de Hô Chi Minh-Ville, a dénombré depuis le début de l’année plus de 100 cas d’encéphalites.
Selon le professeur et docteur ès-sciences Nguyên Trân Hiên, directeur de l’Institut central de l’épidémiologie et de l’hygiène, le nombre de cas est en hausse généralement de mai à juillet. Par rapport à la même période de l’année précédente, ce nombre aura tendance à augmenter dans les villes et provinces septentrionales dans l’avenir.
En 2013 ont été enregistrées 877 personnes touchées par l’encéphalite virale dont 19 décédées. Les malades frappés par l’encéphalite japonaise ont représenté 9,1% du total. « Il n'existe pas de traitement spécifique de l'encéphalite japonaise, mais seulement un traitement symptomatique. Dans la mesure où il n'y a pas de transmission inter-humaine du virus, aucune mesure d'isolement des malades n'est nécessaire », a indiqué le docteur Hiên.
La vaccination, mesure la plus efficace
À son avis, les enfants de moins de 15 ans doivent être vaccinés à 3 reprises. D’après le ministère de la Santé, les enfants de 12 mois doivent être immunisés (1ère vaccination). Le 2e rappel sera effectué une à deux semaines après et le 3e rappel, un an après. Ainsi, les vaccinations devront être réalisées régulièrement durant 3 à 4 ans consécutifs jusqu’à ce que les enfants soient âgés de 15 ans.
Toujours selon le Dr. Hiên, en vertu du Programme national de vaccination élargie (PNVE), cette année, tous les enfants de moins de 5 ans seront immunisés contre l’encéphalite japonaise. À Hanoi, des journées de vaccination sont prévues les 20-21 juin. De plus, un appel est lancé à tout le peuple pour utiliser les moustiquaires, prendre toutes les mesures préventives d’hygiène et de protection de l’environnement ainsi que de sécurité alimentaire.
VNA/CVN