De concert avec le Programme national de prévention et de lutte contre la tuberculose (PNPLCT), les projets contre la maladie se multiplient à l’image de celui intitulé «Soins judicieux» (voir encadré).
Chaque année, de 3.000 à 3.700 tuberculeux résistant au traitement sont recensés dans l’ensemble du pays, y compris aux antibiotiques de 2e génération. Parmi ces chiffres, seul un millier de malades sont bien surveillés et contrôlés par des médecins.
En 2018, l’utilisation de nouveaux vaccins anti-tuberculeux est prévue dans le cadre du programme national de prévention et de lutte contre la tuberculose. |
En 2018, l’utilisation de nouveaux vaccins anti-tuberculeux est prévue dans le cadre du programme national de prévention et de lutte contre la tuberculose. |
Le Dr Pham Huu Thuong, directeur de l’Hôpital des maladies pulmonaires de Hanoi, a indiqué qu’au cours de ces trois dernières années, le nombre de malades hospitalisés ou traités dans les établissements médico-sanitaires était de plus en plus élevé, ayant quasiment triplé, il est passé de 60 à 160 patients.
La plupart d’entre eux ne respectaient pas les schémas thérapeutiques appliqués par les médecins et n’utilisaient pas de manière régulière des médicaments, une cure thérapeutique pour les tuberculeux dure en principe huit mois sous la surveillance obligatoire du personnel médical. Cela explique les difficultés et obstacles rencontrés par les médecins traitants, provoquant par la même un risque d’extension et de contamination de la maladie dans la communauté ainsi que des risques de décès.
Un diagnostique plus rapide
Le docteur ès-sciences Nguyên Viêt Nhung, directeur de l’Hôpital central des maladies pulmonaires et président du PNPLCT, indique que les tuberculeux sont de plus en plus jeunes, notamment ceux résistant aux médicaments. Face à cette situation inquiétante et afin d’endiguer l’éventuelle extension de la maladie, Nguyên Viêt Nhung a mis l’accent sur la nécessité de dépister le plus tôt possible les tuberculeux résistant au traitement médicamenteux dans la commune.
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De plus, une avancée technologique geneXpert a été appliquée dans l’ensemble du pays, permettant un diagnostic rapide au lieu d’utiliser l’ancienne méthode. Cette nouvelle technologie, sensible à la bactérie tuberculeuse, permet d’obtenir un résultat exact après deux heures, elle permet aussi de diagnostiquer la capacité de résistance au médicament Rifampicin (antibiotique pour le traitement des tuberculeux). Cette technique est considérée comme une percée dans la prévention et la lutte anti-tuberculeuse.
Parallèlement à cette nouvelle technologie, de nouveaux schémas thérapeutiques sont appliqués au niveau national en vue de réduire la durée du traitement à six mois contre huit actuellement. En 2018, l’utilisation de nouveaux vaccins anti-tuberculeux est prévue dans le cadre du Programme national de prévention et de lutte contre la tuberculose.
L’efficacité du projet intitulé «Soins judicieux»
à Hô Chi Minh-Ville
Ce projet est déployé depuis le mois de mars, dans l’arrondissement de Go Vâp, Hô Chi Minh-Ville, dans le cadre de la prévention et de la lutte contre la tuberculose, visant, de concert avec le PNPLCT, à minimiser l’extension de la maladie et la mortalité due à cette dernière. Le tout, grâce au dépistage et à une thérapie précoce ainsi qu’à la bonne coordination des actions entre le réseau des hôpitaux et établissements médico-sanitaires publics et celui des cabinets privés. Le projet, placé sous l’égide de l’Association de la médecine communautaire de l’hôpital Pham Ngoc Thach, du Centre de la médecine préventive de l’arrondissement de Go Vâp et des sociétés Otsuka et Freundeskreis Fur international Tuberkulosehilfe, a pour objectif de créer un réseau de conseillers et médecins traitants sur place, dans le domaine. Ce projet prendra fin en 2015.
Lê Hà/CVN