France
Environ 250 personnes au Mans contre "le démantèlement de la filière automobile"

Environ 250 personnes étaient rassemblées jeudi matin 6 mai devant l'usine Renault du Mans pour dénoncer le "démantèlement de la filière automobile en France" et soutenir les salariés de la Fonderie de Bretagne mise en vente par le groupe automobile, a constaté un journaliste de l'AFP.

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Rassemblement au Mans le 6 mai contre le démantèlement de la filière automobile en France.
Photo : AFP/VNA/CVN

"Les événements récents dans notre filière prouvent la nécessité d'agir vite avec notamment la recherche de repreneurs pour la Fonderie de Bretagne et le nouvel épisode de redressement judiciaire pour la Fonderie du Poitou", a expliqué Gilles Guiton, responsable de la section Renault Le Mans CFDT.
"Le rapport Roland Berger prévoit une perte de 40% des effectifs de fonderies dans l'Hexagone, si rien n'est fait", a ajouté M. Guiton, précisant que la détention de fonderies était "fondamentale" dans la construction automobile.
Selon M. Guiton, l'usine Renault du Mans, où sont employées 2.200 personnes et où sont fabriqués des châssis, était "quasiment à l'arrêt" jeudi 6 mai en raison d'un problème d'approvisionnement des composants, qui touche de nombreux sites de l'industrie automobile en France
Les manifestants, des syndicalistes de la CGT et de la CFDT pour la plupart, ont commencé à se rassembler vers 10h00 sous une météo maussade devant l'usine mancelle.
"Le mot d'ordre est de contrecarrer le plan de réduction des coûts que Renault a mis place : 2 milliards en 2021, 2,5 milliards en 2023 et 3 milliards en 2025", selon la CGT. "L'électrique est mis en avant mais pour nous le thermique n'est pas fini" a indiqué à l'AFP Christophe Janvier, responsable CGT à l'usine Renault du Mans.
Les salariés de la Fonderie de Bretagne de Caudan (Morbihan), réclament pour leur part un retour des volumes dans leur usine et leur maintien au sein du groupe Renault, qui a annoncé le 11 mars la mise en vente de l'usine afin de "pérenniser les activités et les emplois".
Une centaine de militants CGT, auxquels s'étaient joints des militants de LFI, étaient également rassemblés dans la matinée devant le site Stellantis de Douvrin (Pas-de-Calais) pour exiger le maintien des emplois de cette usine.
"Il y a quelques semaines la direction a annoncé la délocalisation d’un moteur sur la Hongrie" après "l’annonce de l’arrêt des moteurs diesel pour 2022, ça marque clairement l’arrêt du site et 1.500 licenciements, ce n’est pas acceptable", a assuré Ludovic Bouvier, responsable CGT métallurgie dans le Pas-de-Calais.

AFP/VNA/CVN

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