>>Bruxelles valide le plan d'aide à Air France-KLM, l'État français pourra monter au capital
>>Air France - KLM : 1,6 milliard d'euros de perte au 3e trimestre
>>Air France-KLM : les aides permettront de "tenir moins de 12 mois"
Des gens assis dans le terminal 2E de l'aéroport Roissy-Charles de Gaulle, à Paris, le 18 avril |
Les restrictions persistantes aux déplacements ont eu pour conséquence une chute de 73,4% du nombre de passagers et de 57% du chiffre d'affaires par rapport au premier trimestre 2020, et le début du second trimestre "ne montre pas d'amélioration notable" de l'activité, a indiqué le directeur financier, Frédéric Gagey lors d'une conférence de presse téléphonique. Il a espéré un "redémarrage" au cours de l'été.
Air France-KLM a été recapitalisé le mois dernier avec l'aide de l'État français, qui a doublé sa participation de 14,3% à 28,6%. La nouvelle chute du trafic passagers du premier trimestre 2021 par rapport à la même période de 2020 traduit la poursuite des fermetures de frontières face à la pandémie de COVID-19. Air France-KLM, qui exploite en temps normal un important réseau long-courrier comme ses concurrents Lufthansa et IAG (British Airways, Iberia), y est très vulnérable.
"On ne peut pas dire que la situation épidémique à ce stade, en tout cas au niveau international, se soit vraiment améliorée, même si on voit ici ou là des premiers chiffres qui montrent que les campagnes de vaccination commencent à produire leurs effets", a constaté M. Gagey. Le groupe, dont les compagnies (Air France, KLM et Transavia) ont déployé au premier trimestre 48% de leurs capacités (en sièges-kilomètres disponibles) de la même période de 2019, soit avant la pandémie, va légèrement les augmenter au second trimestre, à 50%.
Au troisième trimestre, qui inclut la cruciale période estivale, "le groupe prévoit une capacité en sièges-kilomètres disponibles comprise entre 55% et 65% par rapport à 2019", a détaillé Air France-KLM dans son communiqué. Malgré l'avancée des campagnes de vaccination, en particulier aux États-Unis, en Israël et en Europe, "on n'est pas encore dans une situation où chacun voyage librement, il faudra évidemment encore de nombreux mois avant d'arriver à une situation qu'on pourrait comparer à celle de 2019", a souligné M. Gagey.
La pandémie a fait perdre 7,1 milliards d'euros au groupe en 2020. L'opération d'aide conclue le 21 avril s'est traduite par la conversion en quasi-fonds propres de trois milliards d'euros de prêts octroyés par l'État français au début de la crise. Air France-KLM avait bouclé deux jours plus tôt une augmentation de capital d'un peu plus d'un milliard d'euros, dont 593 millions apportés par l'État français.
Le groupe avait vu fin mars sa dette nette s'aggraver de 1,5 milliard d'euros par rapport à fin décembre, à 12,5 milliards, mais l'opération d'avril va l'alléger de quatre milliards, a ajouté M. Gagey.
AFP/VNA/CVN