À Wall Street, le Nasdaq chute de près de 2%

Wall Street a fini globalement en baisse mardi 4 juin, plombée par le repli des valeurs technologiques, sensibles aux craintes qu'une surchauffe de l'économie américaine ne conduise à une hausse des taux d'intérêt.

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Le New York Stock Exchange (NYSE) à Wall Street (New York), le 23 mars.
Photo : AFP/VNA/CVN

Le Nasdaq, où se concentrent les grands noms américains de la tech, a abandonné 1,88% à 13.633,50 points, enregistrant sa pire séance depuis fin mars.

Le S&P 500, plus représentatif du marché américain, a lâché 0,67%, à 4.164,66 points, tandis que l'indice des valeurs vedettes, le Dow Jones, a stagné (+0,06%) à 34.133,03 points.

"Les actions américaines ont faibli mardi alors que les investisseurs ont évalué les ventes massives qui sont intervenues parmi les grands noms de la technologie ainsi que les commentaires sur les taux d'intérêt de la secrétaire au Trésor américain Janet Yellen", ont souligné les analystes de la banque Wells Fargo.

Mardi 4 mai, l'ancienne patronne de la Réserve fédérale (Fed) et actuelle secrétaire au Trésor, Janet Yellen, a en effet attiré l'attention des investisseurs en affirmant qu'il faudra peut-être "augmenter un peu les taux d'intérêt pour que l'économie ne surchauffe pas".

Les préoccupations liées à l'inflation et à la possibilité qu'elle s'accompagne à terme d'un resserrement de la politique monétaire, malgré les dénégations persistantes de la Fed, tracassent les investisseurs. Par conséquent, le dollar, valeur refuge, a de nouveau attiré les cambistes, reprenant la vigueur qu'il avait perdu la veille (+0,4% face à l'euro vers 20h00 GMT).

La Fed a abaissé les taux d'intérêt au jour le jour en mars 2020 dans une fourchette comprise entre 0% à 0,25% pour faire face à l'impact économique de la pandémie. Son président, Jerome Powell, a récemment répété qu'il n'était pas question d'envisager de les relever dans un futur proche et que l'inflation, qui s'est mise à augmenter, serait passagère.

Tous les grands noms de la tech, aussi appelés valeurs de croissance, ont fléchi mardi, à commencer par Apple (-3,54%) et Amazon (-1,70%), mais aussi Facebook (-1,31%), Alphabet (-1,71%) et Microsoft (-1,62%).

Le groupe pharmaceutique américain Pfizer a indiqué qu'il s'attendait à vendre en 2021 pour 26 milliards de dollars de son vaccin anti-Covid développé en partenariat avec BioNTech, une prévision nettement relevée à la faveur des campagnes de vaccination qui s'accélèrent à travers le monde.

Le laboratoire ne détaille pas à part les bénéfices retirés des vaccins anti-Covid, indiquant seulement dégager une marge avant impôt d'environ 25% à 30% sur le produit et partager à 50-50 les profits bruts avec son partenaire allemand BioNTech. Le titre n'a avancé que de 0,30% à 39,95 dollars.

La chaîne de pharmacies CVS Health a, de son côté, fait part de ventes trimestrielles solides, notamment en raison de la forte fréquentation de ses enseignes transformées en sites de vaccination. Son action a bondi de 4,41%.

Le groupe de cosmétiques Estee Lauder qui avait annoncé lundi 2 juin avoir accéléré ses ventes entre janvier et mars grâce aux produits de soins plutôt qu'au maquillage, a continué d'être salué en Bourse (+4,41%).

Parmi les grands noms de Wall Street dont les résultats sont encore attendus, le constructeur automobile General Motors (GM) et la plateforme de réservation de voitures avec chauffeur Uber se plieront à cet exercice mercredi.

En fin de semaine, les acteurs du marché prendront connaissance du taux de chômage et du niveau de l'emploi aux États-Unis pour le mois d'avril.


AFP/VNA/CVN

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