>>Les États-Unis menacent de taxer le sucre mexicain
Le président élu mexicain, Andrés Manuel Lopez Obrador salue ses soutiens à Mexico, le 1er juillet. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
L'entretien téléphonique entre Trump et le président élu mexicain Andrés Manuel Lopez Obrador a eu lieu alors que les relations entre les deux pays ont été troublées par l'escalade des divergences sur l'immigration et le commerce.
M. Trump a déclaré au bureau ovale avant de rencontrer le Premier ministre néerlandais Mark Rutte lundi dans l'après-midi 2 juillet (heure locale) que sa conversation avec M. Obrador avait duré environ 30 minutes et abordé des questions telles que la sécurité frontalière, le commerce et l'Accord de libre-échange nord-américain (ALENA).
"Nous avons parlé d'un accord séparé, concernant uniquement le Mexique et les États-Unis", a-t-il indiqué, ajoutant: "je pense que notre relation sera très bonne, nous verrons ce qu'il se passera".
Saluant la victoire électorale de M. Obrador, M. Trump a déclaré: "je pense qu'il va essayer de nous aider à régler le problème de la frontière". "Nous avons des lois sur l'immigration incroyablement mauvaises, les plus faibles du monde, qui sont raillées partout. Le Mexique a des lois très strictes sur l'immigration qui peuvent nous aider jusqu'à ce que nous amendions nos lois sur l'immigration, qui sont mauvaises depuis des dizaines d'années. Nous allons nous occuper de ça", a affirmé le président américain.
Plus tard, la porte-parole de la Maison Blanche, Sarah Sanders, a déclaré que les discussions entre les deux dirigeants étaient "positives et constructives". "Ils ont beaucoup parlé du commerce et de la volonté des deux parties de se réunir pour conclure un accord", a-t-elle indiqué.
Favorable à un nouvel ALENA
M. Obrador, ancien maire de Mexico et candidat de gauche, a remporté dimanche 1er juillet l'élection présidentielle mexicaine. Dans une interview accordée lundi 2 juillet à la chaîne de télévision mexicaine Televisa, M. Obrador a déclaré qu'il chercherait des relations de respect mutuel avec les États-Unis une fois au pouvoir. M. Obrador s'est également dit favorable à un nouvel ALENA.
L'administration Trump, depuis son entrée en fonction l'année dernière, reproche au Mexique de permettre aux immigrants clandestins d'entrer aux États-Unis. La proposition américaine de construire un mur frontalier payé par le Mexique, ainsi que l'escalade de la confrontation commerciale entre les deux pays, ont mis à mal les relations bilatérales.
Les États-Unis ont commencé à imposer des tarifs de 25% sur les importations d'acier et de 10% sur l'aluminium en provenance de l'Union européenne, du Canada et du Mexique le 1er juin.
Le Mexique, avec d'autres pays et des blocs régionaux, a annoncé des mesures de rétorsion contre les droits de douane américains sur l'acier et l'aluminium, car une telle mesure est susceptible de violer les règles de l'Organisation mondiale du commerce (OMC).