Encore des opportunités en Corée du Sud pour les travailleurs vietnamiens

Le gouvernement sud-coréen a décidé de diminuer le nombre de travailleurs étrangers autorisés. Il existe pourtant de grandes opportunités pour les Vietnamiens. C'est ce qu'a affirmé Lee Myung Hee, représentant de l'Agence sud-coréenne de développement des ressources humaines au Vietnam, ors d'une interview accordée au journal en ligne VietNamNet.

* Quels sont les effets de la crise sur le marché du travail en Corée du Sud et sur sa capacité d'accueillir des travailleurs étrangers ?

Comme dans les autres pays, la récession a largement affecté le marché du travail en Corée du Sud, avec un taux de chômage en février qui a atteint 3,9%, ce qui est le record de ces 4 dernières années. C'est la raison majeure pour laquelle le ministère sud-coréen du Travail a décidé de diminuer le nombre d'étrangers auto- risés à travailler cette année, afin de maintenir autant que possible l'emploi pour les Coréens. Ce sont donc près de 17.000 travailleurs que nous recruterons cette année dans une quinzaine de pays, soit le tiers du total en 2008.

* Et sur cet effectif, combien pour le Vietnam ?

Cette année, nous prévoyons d'embaucher 17.000 personnes sur les 59.500 dossiers de candidatures, dont 7.000 pour le Vietnam qui est privilégié dans la région en comparaison 5.700 personnes pour les Philippines, 4.900 pour la Thaïlande, 4.400 pour la Chine… Ceci dit, le chiffre exact importe peu car, en réalité, nous ne sommes pas rigides. Le plus important, c'est le nombre de dossiers vietnamiens retenus par les employeurs sud-coréens. Encore une fois j'affirme que, bien qu'il y ait une réduction des permis de travail, il demeure des opportunités pour les Vietnamiens car nous accordons une priorité au Vietnam parmi les 14 pays concernés.

* Quelles remarques pouvez-vous formuler au regard des travailleurs vietnamiens ?

Je n'en ai pas car je n'en ai pas réellement à avoir, je ne peux que reprendre les propos des entreprises sud-coréennes : les travailleurs vietnamiens sont assidus, tranquilles et habiles. Le caractère vietnamien est semblable à celui des Sud-Coréens, notamment au niveau des facultés d'adaptation au travail confié. Les entreprises sud-coréennes les apprécient, sauf une préoccupation : les travailleurs vietnamiens changent souvent de lieu de travail. Je leur déconseille d'agir ainsi car ils ne peuvent acquérir techniques et expérience professionnelle. Et bien sûr, ils ne gagnent pas le coeur des employeurs sud-coréens. Et dans ce cas, la prorogation de leur contrat au bout de 3 ans est particulièrement difficile.

* Entre autres facteurs d'importance pour les travailleurs étrangers, figurent le niveau de qualification et les capacités de communication en coréen. Quid des Vietnamiens ?

Ils suivent ordinairement des formations de base en coréen dans leur pays dans le but de passer l'examen organisé par les recruteurs. Ils sont faibles en expression et en compréhension orales. Une fois recrutés en Corée du Sud, ils rencontrent des difficultés pour communiquer. S'agissant de qualification, ils sont pour l'essentiel des travailleurs manuels aussi nous n'avons pas à évaluer leur niveau. Cette année, nous essaierons de leur faire passer un test de niveau. J'ai visité quelques universités et centres de formation professionnelle au Vietnam. Il est possible que la Corée du Sud embauche, dans les années à venir, des travailleurs vietnamiens qualifiés.

* Quel métier a le plus besoin de main-d'œuvre ?

Jusqu'à ce jour, c'est le secteur de la fabrication qui recourt le plus aux travailleurs étrangers, et là les Vietnamiens sont les plus nombreux. Mais depuis le début de l'année, les demandes concernent plus le secteur agricole. C'est probablement, selon moi, parce qu'il est moins touché par la récession économique. De plus, mon pays a un besoin particulier de soudeurs et d'ouvriers dans la construction navale.

* Plusieurs Vietnamiens ont payé les services intermédiaires pour partir travailler en Corée du Sud, mais en vain ! Pourquoi selon vous ?

Au Vietnam, c'est le Centre du travail à l'étranger qui est responsable de l'exportation de la main-d'œuvre vers la Corée du Sud. Les candidats, s'ils doivent payer quelque chose, ne doivent pas le faire avec n'importe qui. En cas de réussite de l'examen de coréen, le nom des candidats est inscrit sur notre site internet, et nous les présentons aux employeurs qui organisent directement le recrutement.

Tùng Chi/CVN

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