Accélération du commerce des fonds publics

Créée en 2006, la Compagnie générale d'investissement et de commerce de fonds d'État (SCIC) n'a à ce jour obtenu que de modestes résultats dans la vente des fonds publics.

À la fin du premier trimestre 2009, les 74 groupes et compagnies générales publiques ont un capital total de 403.000 milliards de dôngs, a-t-on appris d'un rapport du Comité d'Etat pour le renouvellement et le développement des entreprises publiques, présenté lors d'un récent colloque sur la gestion des fonds et biens publics dans les entreprises. L'événement a été co-organisé il y a peu à Hanoi par la Banque mondiale et la Compagnie générale d'investissement et de commerce de fonds d'État (SCIC).

Ces entreprises ont un rôle très important dans les exportations de marchandises principales telles que pétrole brut, riz et charbon... Le secteur public occupe désormais 40% du Produit intérieur brut (PIB) national. Néanmoins, certaines de ces entreprises ont fait preuve de faiblesses en termes de gestion financière. Ainsi, selon le ministère des Finances, 44,4% des entreprises sont classifiées dans la catégorie A, 39,5 dans la catégorie B et 16,1% dans la catégorie C. Environ 19,5% des établissements ont enregistré des pertes.

Afin de gérer correctement les capitaux d'État, la SCIC a été créée en 2006. Selon la loi, après être actionnarisées, les entreprises publiques de ressort local et celles relevant des ministères doivent déposer les fonds publics qu'elles détiennent auprès de cette compagnie. C'est-à-dire, dans un premier temps, au moins 51% de leur capital social sont gérés par la SCIC, par la suite ce taux diminue avec la cession des actions de cette compagnie dans les entreprises actionnarisées.

Fin février 2009, la SCIC gérait des fonds d'État de 776 entreprises publique, d'un montant estimé à près de 6.900 milliards de dôngs. La SCIC a vendu, totalement ou partiellement, les capitaux publics qu'elle gérait dans 120 entreprises hors des secteurs nationaux stratégiques, pour 650 milliards de dôngs, soit le triple de leur montant inscrit en comptabilité.

Selon Lê Song Lai, son directeur général adjoint, sur 776 entreprises où la SCIC représente l'État, 45% ont une faible rentabilité (de moins de 10% de leur capital) et 10% ont des pertes.

Du fait d'un manque de souplesse, chaque vente de capitaux d'État par adjudication dure 3-5 mois. Pour les entreprises cotées en bourse, une telle vente peut intervenir selon 2 modalités : enchères et transactions sur consentement.

La SCIC ne gérerait que 100 entreprises en 2020

Selon Lê Song Lai, la SCIC privilégie l'accélération de la vente de fonds étatiques selon les orientations d'investissement à long terme de l'État. Cela permettra aux entreprises de se développer stablement grâce à l'attraction d'investisseurs stratégiques et la vente d'actions aux employés, souligne Lê Song Lai. Les capitaux provenant de ces ventes seront réinvestis dans les entreprises réalisant des bénéfices ou dans de nouveaux projets des secteurs clés, notamment les infrastructures.

La gestion efficace de ces fonds dans 776 entreprises publiques est une mission importante pour la SCIC, déclare Trân Van Ta, son directeur général. Ainsi, en 2020, dans son plan de restructuration, la compagnie compte représenter l'État dans une centaine d'entreprises d'envergure performantes.

Une gestion inefficace de ces fonds entraînerait d'importantes difficultés pour le gouvernement, souligne Victoria Kwakwa, directrice de la Banque mondiale au Vietnam. À son avis, la création de la SCIC est une décision rationnelle et elle est appelée dans les temps à venir à largement contribuer aux rentrées fiscales nationales, ainsi qu'à élever la compétitivité de l'économie vietnamienne.

Thê Linh/CVN

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