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Des employés du pétrole manifestent à Comodoro Rivadavia, en Argentine, le 6 mai pour dénoncer les licenciements et la rigueur économique appliquée par le nouveau gouvernement de centre-droit. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
À 1.700 km au sud de Buenos Aires, en Patagonie, la ville de 200.000 habitants, principal centre de production d'hydrocarbures du pays, était au ralenti en raison d'une grève des employés du pétrole, à laquelle se sont joints les enseignants, le transport public, le secteur bancaire et les commerçants, entre autres.
Les images télévisées montraient des caravanes de voitures et de camions bloquant la route qui relie le sud et le centre de l'Argentine, tandis que les manifestants agitaient des drapeaux et des banderoles.
"C'est une mobilisation de la ville en défense des emplois. Il y a des entreprises qui, au bout de 30 ou 40 ans, ferment. Il y a des licenciements tous les jours", a expliqué à la presse le maire Carlos Linares.
Récession, dévaluation de 34%, vague de licenciements et inflation estimée à près de 40% par an : l'économie argentine, la troisième d'Amérique latine, traverse une crise profonde qui se double d'un mécontentement social à l'encontre du nouveau président de centre-droit Mauricio Macri, au pouvoir depuis décembre.
Le 29 avril dernier, les cinq principaux syndicats du pays s'étaient unis pour la première fois dans une grande manifestation afin de dénoncer les licenciements, au moins 141.000 depuis le changement de gouvernement selon leurs estimations.
L'exécutif vient par ailleurs d'augmenter de 10% le prix des carburants, qui au total ont grimpé de 31% depuis le début de l'année, selon le secteur.
AFP/VNA/CVN