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Une Sud-Africaine tient un sandwich kota au festival du "Kota" le 8 septembre à Soweto, près de Johannesburg. |
Une Sud-Africaine tient un sandwich kota au festival du "Kota" le 8 septembre à Soweto, près de Johannesburg. Photo: AFP/VNA/CVN |
Populaire chez les étudiants comme parmi les ouvriers, ce sandwich des rues a été honoré samedi 8 septembre par un festival qui a réunit, pour la deuxième année consécutive, des centaines d'amateurs voraces au coeur de Soweto, dans la banlieue de la mégapole Johannesburg.
"On est là pour honorer la nourriture des townships", se réjouit son organisateur Sidwell Tshingilane au milieu de dizaines de stands enfumés qui débordent de clients.
"On a grandi en mangeant des kotas. C'est une nourriture des rues qui est aussi populaire que le burger en Amérique. Le kota, c'est notre burger local. Mais on ne le trouve pas à Sandton (un quartier riche de Johannesburg) ou au centre-ville, rien qu'ici, dans le township".
Comme son nom l'indique, le kota, version simplifiée de quarter, est composé d'un quart de miche de pain que l'on peut garnir, une fois creusé, d'un nombre incalculable de couches de frites, œufs, viande, saucisses ou cornichons, jusqu'à satiété.
La mie retirée de la miche est alors posée au dessus et l'ensemble vigoureusement aplati pour le ramener à l'épaisseur d'un tramezzino italien, plus facile à ingurgiter.
Volontiers taquins, les amateurs s'amusent en vus assurant les doigts luisant de gras que leur casse-croûte favori est écrasé en s'asseyant dessus ou en le passant sous les roues d'une voiture... après bien sûr l'avoir emballé de plastique.
"Les gens des townships n'ont pas les moyens de manger chic. Alors, au lieu d'aller chez McDonald's, ils vont manger un kota", résume Sidwell Tshingilane.
Le sandwich est né dans les années 1960, improbable sous-produit alimentaire du régime raciste blanc alors au pouvoir en Afrique du Sud.
AFP/VNA/CVN