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Le chef de la diplomatie israélienne Yaïr Lapid (gauche) et l'ambassadeur d'Israël aux Émirats arabes unis, Eitan Naa, lors de l'inauguration de l'ambassade d'Israël à Abou Dhabi, le 29 juin. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
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"En train de couper le ruban d'inauguration de l'ambassade d'Israël à Abou Dhabi avec la ministre émiratie de la Culture, Noura al-Kaabi", a tweeté le chef de la diplomatie israélienne Yaïr Lapid avec une photo de lui et de la responsable émiratie.
"Israël veut la paix avec (...) tous ses voisins (...) Nous sommes chez nous au Moyen-Orient. Nous sommes là pour rester. Nous appelons tous les pays de la région à reconnaître cela. Et à venir nous parler", a-t-il dit lors de la cérémonie.
Arrivé dans la matinée dans la capitale Abou Dhabi, M. Lapid a rencontré son homologue, cheikh Abdallah ben Zayed Al-Nahyane, tweetant une photo des deux responsables se serrant la main après la cérémonie.
Plus tard, le ministère israélien des Affaires étrangères a fait état de la signature par les deux responsables d'un accord portant sur une coopération économique et commerciale. Cet accord prévoit "un libre échange de marchandises et de services". Les gouvernements doivent encore l'approuver avant qu'il entre en vigueur.
Le secrétaire d'État américain Antony Blinken a salué une inauguration "historique".
"Voir le bleu et le blanc (couleurs du drapeau d'Israël, ndlr) ici à l'aéroport d'Abou Dhabi (...) c'est exaltant !", avait tweeté dans la matinée l'ambassadeur d'Israël aux Émirats, Eitan Na'eh.
Visite discrète
M. Lapid devait aussi se rendre à Dubaï pour les ouvertures officielles du consulat d'Israël ainsi que du pavillon de son pays à l'Exposition universelle (du 1er octobre 2021 au 31 mars 2022).
Le ministre n'a pas été accueilli sur le tarmac par un haut responsable et sa visite a été très peu couverte par les médias côté émirati, une discrétion qui tranche avec les grandes annonces et les slogans dithyrambiques durant les premiers mois de la normalisation entre les deux pays.
Sa visite intervient dans un contexte de montée des tensions dans les territoires palestiniens occupés par Israël.
Des officiels émiratis accueillent le ministre israélien des Affaires étrangères, Yaïr Lapid, à son arrivée à l'aéroport d'Abou Dhabi, le 29 juin. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Et les frappes israéliennes sur Gaza qui avaient suivi en riposte à des tirs de roquettes sur Israël depuis l'enclave palestinienne avaient mis les nouveaux partenaires commerciaux arabes de l'État hébreu dans l'embarras, face à une population arabe très critique dans la rue et sur les réseaux sociaux.
Bahreïn, une autre monarchie du Golfe, ainsi que le Maroc et le Soudan, ont également signé ces derniers mois des accords de normalisation avec Israël, sous l'impulsion de l'ancienne administration américaine de Donald Trump.
Mardi 29 juin, Manama a nommé un ambassadeur pour représenter son pays auprès d'Israël.
Les Palestiniens ont dénoncé ces accords, les qualifiant de "trahison". La résolution du conflit israélo-palestinien était jusqu'alors considérée comme une condition sine qua non à toute normalisation.
Ces derniers mois, les Émirats et Israël ont multiplié les accords de coopération dans divers domaines, notamment commerciaux. En mars, les Émirats avaient annoncé la création d'un fonds d'investissement de 10 milliards d'USD (8,3 milliards d'euros) destiné à des secteurs stratégiques en Israël.
Fin août, l'avion effectuant le premier vol commercial direct entre les Émirats et Israël s'était posé à Abou Dhabi en provenance de l'aéroport international David Ben Gourion de Tel-Aviv, avec à son bord une délégation américano-israélienne officielle.
En mars, la première visite officielle aux Émirats du Premier ministre israélien d'alors, Benjamin Netanyahu, avait été annulée en raison d'un "différend" avec la Jordanie sur le survol de son espace aérien, selon l'État hébreu.
AFP/VNA/CVN