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Le président français Emmanuel Macron lors d'une réunion de la Cellule interministérielle de crise sur les émeutes urbaines, le 30 juin à Paris. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Il faudrait qu'à la première infraction, on arrive à sanctionner financièrement et facilement les familles", a affirmé le chef de l'État lors d'un échange avec six policiers de la BAC (Brigade anti-criminalité) dans une brasserie du nord de Paris, rapporte Le Parisien.
"Une sorte de tarif minimum dès la première connerie", a expliqué M. Macron, dont le déplacement n'avait pas été annoncé en amont par la présidence.
Malgré le calme relatif qui a marqué les dernières nuits, il a assuré ne pas considérer que "c'est derrière nous. On verra ce que donneront déjà les 13 et 14 juillet prochains, et encore les mois qui viennent", a-t-il affirmé, demandant aux forces de l'ordre de "rester en alerte maximale".
Après ces échanges avec les policiers, le chef de l'État s'est rendu avec son ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin à la caserne Bessières, dans le XVIIe arrondissement de la capitale, qui accueille les effectifs de la BAC de nuit et de compagnies départementales d'intervention.
Il a échangé avec des membres des forces de police, de la gendarmerie, des CRS, des membres de la BRI (Brigade de recherche et d'intervention), des pompiers, selon son entourage. "Il a tenu à être présent à leur côté" pour "les remercier de leur mobilisation ces derniers jours et les assurer de son soutien", a-t-on ajouté de même source.
Dans la foulée, après minuit, il est allé à la préfecture de police de Paris, pour de nouveaux échanges, a ensuite précisé l'Élysée.
C'est sa première sortie sur le terrain depuis la mort de Nahel, 17 ans, tué il y a une semaine à Nanterre par un policier lors d'un contrôle routier, et les violences urbaines qui ont suivi pendant plusieurs nuits.
Emmanuel Macron a dû reporter sine die une visite d'État en Allemagne, où il aurait dû se trouver ce lundi 3 juillet.
AFP/VNA/CVN