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La présidente de l'Assemblée Yaël Braun-Pivet, le 8 juin à l'Assemblée nationale à Paris. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Il ne faut pas confondre la révolte, qui peut être légitime après le drame qu'il y a eu, et les exactions qui n'ont strictement rien à voir", a estimé lundi 3 juillet sur France 2 la présidente de l'Assemblée, regrettant les "amalgames". "Aujourd'hui, nous avons besoin de discours nuancé et de rentrer dans la complexité des choses", a-t-elle insisté.
"Nous devons collectivement avoir une vraie prise de conscience", a-t-elle ajouté.
Mme Braun-Pivet (Renaissance), ainsi que son homologue au Sénat Gérard Larcher doivent être reçus par le président Emmanuel Macron lundi 3 juillet, après une nuit plus calme de dimanche 2 juillet à lundi 3 juillet.
Les maires de France ont appelé population et élus à se rassembler lundi 3 juillet à midi devant toutes les mairies invoquant "une mobilisation civique" après la violente attaque contre le domicile du maire de L'Haÿ-les-Roses (Val-de-Marne) qui a suscité une vague d'indignation à travers le pays.
"J'en ai marre d'entendre dire que la politique de la ville a été laissée à l’abandon : ça n'est pas vrai", a par ailleurs réagi Yaël Braun-Pivet, réfutant que la majorité présidentielle ait "jamais mis le couvercle sur la casserole".
Dans ces quartiers, "la plupart des gens qui habitent sont des gens qui sont très respectueux de la règle et l'autorité", a-t-elle assuré, évoquant en regard "une frange délinquante de ces jeunes qui sont les mêmes qui vont nous faire des rodéos urbains qui vont pourrir la vie des habitants du quartier".
"Rien ne les arrête", a-t-elle résumé. "Lorsqu'ils s'attaquent à un maire avec une voiture bélier, lorsqu'ils s'attaquent à un bus lorsqu'ils s'attaquent à une école (...), c'est absolument désespérant, j'ai envie de vous dire parfois aussi de bêtise".
AFP/VNA/CVN