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Composition sortante de l'Assemblée d'Irlande du Nord, avant les élections locales du 5 mai. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Pour la première fois depuis le scandale du "partygate", ces fêtes à Downing Street pendant le confinement qui ont valu une amende au Premier ministre, les électeurs pouvaient exprimer leur mécontentement dans les urnes à l'occasion du renouvellement de milliers de sièges dans des conseils locaux en Angleterre, en Ecosse et au Pays de Galles.
Marquées traditionnellement par des enjeux très locaux et une faible participation, ces scrutins sondent l'état de l'opinion sur le Parti conservateur, au pouvoir depuis douze ans, après des critiques sur leur gestion de la pandémie et leur soutien jugé insuffisante aux ménages, étranglés par l'inflation. Celle-ci devrait culminer cette année à plus de 10%, selon la banque centrale, entraînant une contraction de l'économie l'année prochaine.
Gemma, une électrice de 44 ans qui travaille dans les ressources humaines, interrogée par l'AFP dans le Yorkshire du Nord (Nord de l'Angleterre), pense que le "coût de la vie" est "un gros problème auquel les gens vont penser en votant aujourd'hui". Après la fermeture des bureaux de vote à 21h00 GMT, les premiers résultats sont attendus vendredi 6 mai au petit matin en Angleterre, puis au fil de la journée, voire samedi 7 mai.
De mauvais résultats pour la majorité pourraient convaincre certains députés, excédés par le scandale du "partygate" mais attentistes avant les élections et en pleine tension en Ukraine, de retirer leur soutien à Boris Johnson. Ce dernier, semblant détendu et souriant, est allé voter avec son chien Dilyn dans un bureau du centre de Londres dès 07h40 (06h40 GMT). Dans une vidéo postée sur son compte Twitter, il a encouragé à voter conservateur pour "protéger le budget de votre famille".
La popularité de Boris Johnson, 57 ans dont bientôt trois à Downing Street, s'est effondrée après le "partygate". Il a pour l'instant traversé la tempête, mettant en avant son rôle moteur dans le soutien occidental à l'Ukraine, et se dit déterminé à rester au pouvoir et mener la bataille des prochaines législatives en 2024.
Le Labour, principal parti d'opposition, espère bien tirer profit de ses faiblesses, même si son chef, Keir Starmer, 59 ans, a lui-même été accusé d'avoir enfreint les règles sanitaires pour avoir partagé bières et currys avec son équipe l'an dernier. La formation espère gagner des sièges à Londres, notamment dans des bastions traditionnellement conservateurs tels que Westminster ou Wandsworth et veut reconquérir ses anciens fiefs dans le Nord et le Centre de l'Angleterre.
AFP/VNA/CVN