>>Égypte : le chef du groupe jihadiste Ajnad Misr abattu
>>La branche égyptienne de l'État islamique revendique une série d'attaques dans le Sinaï
Depuis que le président Mohamed Morsi, issu des Frères musulmans, a été destitué par l'armée en juillet 2013, ses partisans sont la cible d'une répression policière qui a fait des centaines de morts, et les autorités sont accusées d'instrumentaliser la justice dans leur lutte contre les islamistes.
Dans la même affaire, 34 personnes, dont 11 par contumace, ont été condamnées à la prison à vie, soit 25 années de détention. Parmi elles, Gehad Haddad, un ancien porte-parole du parti des Frères musulmans, ainsi que Mohamed Soltan, un jeune citoyen égypto-américain, détenu depuis août 2013 et actuellement en grève de la faim. Son père, Salah Soltan, a été condamné à mort.
La famille de M. Soltan a demandé la libération immédiate de Mohamed, jugeant dans un communiqué qu'il n'y avait pas de preuves l'incriminant.
La Maison Blanche a dénoncé samedi soir 11 avril ce jugement et demandé "la libération immédiate" du jeune citoyen égypto-américain, dans un communiqué de son porte-parole Josh Earnest. "Nous sommes profondément inquiets quant à la santé de M. Soltan qui a souffert durant ses 20 mois d'emprisonnement", écrit encore M. Earnest.
Plus tôt dans la journée, la porte-parole de la diplomatie américaine, Marie Harf, avait appelé à sa libération pour des "raisons humanitaires", affirmant que Washington était "profondément déçu" par ce jugement.
Tous les condamnés sont accusés d'avoir établi un "centre d'opérations" en vue de "préparer des attaques contre l'État", au moment où les partisans de M. Morsi observaient un immense sit-in au Caire sur la place Rabaa al-Adawiya. Ce rassemblement avait été dispersé le 14 août 2013 et plus de 700 manifestants islamistes ont été tués par les forces de l'ordre. Dix policiers sont morts.
Le tribunal a rendu son verdict après avoir soumis au mufti de la République ces condamnations à mort prononcées le 16 mars. L'avis de cette autorité religieuse doit être sollicité pour les peines capitales, sans pour autant être contraignant. Les condamnés peuvent faire appel du verdict devant la Cour de cassation.
>>La branche égyptienne de l'État islamique revendique une série d'attaques dans le Sinaï
Le chef des Frères musulmans Mohamed Badie (droite), derrière un grillage, lors de son procès le 30 août 2014 au Caire. Photo : AFP/VNA/CVN |
Depuis que le président Mohamed Morsi, issu des Frères musulmans, a été destitué par l'armée en juillet 2013, ses partisans sont la cible d'une répression policière qui a fait des centaines de morts, et les autorités sont accusées d'instrumentaliser la justice dans leur lutte contre les islamistes.
Dans la même affaire, 34 personnes, dont 11 par contumace, ont été condamnées à la prison à vie, soit 25 années de détention. Parmi elles, Gehad Haddad, un ancien porte-parole du parti des Frères musulmans, ainsi que Mohamed Soltan, un jeune citoyen égypto-américain, détenu depuis août 2013 et actuellement en grève de la faim. Son père, Salah Soltan, a été condamné à mort.
La famille de M. Soltan a demandé la libération immédiate de Mohamed, jugeant dans un communiqué qu'il n'y avait pas de preuves l'incriminant.
La Maison Blanche a dénoncé samedi soir 11 avril ce jugement et demandé "la libération immédiate" du jeune citoyen égypto-américain, dans un communiqué de son porte-parole Josh Earnest. "Nous sommes profondément inquiets quant à la santé de M. Soltan qui a souffert durant ses 20 mois d'emprisonnement", écrit encore M. Earnest.
Plus tôt dans la journée, la porte-parole de la diplomatie américaine, Marie Harf, avait appelé à sa libération pour des "raisons humanitaires", affirmant que Washington était "profondément déçu" par ce jugement.
Tous les condamnés sont accusés d'avoir établi un "centre d'opérations" en vue de "préparer des attaques contre l'État", au moment où les partisans de M. Morsi observaient un immense sit-in au Caire sur la place Rabaa al-Adawiya. Ce rassemblement avait été dispersé le 14 août 2013 et plus de 700 manifestants islamistes ont été tués par les forces de l'ordre. Dix policiers sont morts.
Le tribunal a rendu son verdict après avoir soumis au mufti de la République ces condamnations à mort prononcées le 16 mars. L'avis de cette autorité religieuse doit être sollicité pour les peines capitales, sans pour autant être contraignant. Les condamnés peuvent faire appel du verdict devant la Cour de cassation.
AFP/VNA/CVN