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Le cinéma Dân Chu a dû fermer il y a quelques mois. |
Photo : CTV/CVN |
Pour les cinémas qui appartiennent aux centres de diffusion de films ou de cinématographie à l'échelon local, les affaires sont très sombres ces derniers temps, fait remarquer Ngô Phuong Lan, chef du Département de cinématographie.
Les causes sont nombreuses : la dégradation des locaux, des équipements trop vieux... soulignant le manque d’investissement.
«Je suis déjà allée au cinéma Bach Mai. Cette fois, il n’y avait que trois personnes dans la salle. Le climatiseur était si vieux que c’est seulement quand le film s’est terminé que j’ai senti un peu d’air frais. Depuis lors, je n'ai plus envie d’y aller», confie Kim Oanh, domiciliée rue Bach Mai, à Hanoi.
Le cinéma Bach Mai n’est pas le cas unique. Sur la rue Kim Ma, toujours à Hanoi, il y a le cinéma Ngoc Khanh qui est assez grand. Mais pour de mêmes raisons, il est tombé en totale désuétude. Beaucoup de gens passent devant sans même de rendre compte de sa présence.
Dans les provinces, la situation est parfois radicale. À Hà Tinh (Centre), il n’existe pas de cinéma. Seuls quelques cafés de centres commerciaux achètent, parfois, de vieux films pour les projeter. À Hà Nam (Nord), le cinéma Biên Hoà a presque plus de clientèle et, pour survivre, il a dû ouvrir un café-concert dans ses locaux.
Une seule exception à ce jour
Le Centre national du cinéma a été le seul cinéma public à être en mesure de surmonter la crise. |
Photo : CPQG/CVN |
À Hanoi, les cinémas publics connaissent tous de grandes difficultés. Plusieurs d’entre eux, de leur temps de grandes places culturelles de la capitale, ont dû fermer comme Dân Chu ou Ngoc Khanh.
Néanmoins, une telle situation ne signifie pas qu’il n’y a pas de solution. On peut prendre pour exemple le Centre national du cinéma (CNC) à Hanoi, un organisme public qui fonctionne toujours très bien aujourd'hui.
«Dix ans auparavant, le CNC a été en crise comme les autres cinémas, mais nous avons activement coopéré avec des entreprises privées en les autorisant à faire des affaires à condition d’améliorer nos infrastructures et nos équipements. Nous avons pu ainsi attirer de nombreux clients, ce qui a permis de maintenir puis de développer notre chiffre d’affaires, et donc de continuer de moderniser le cinéma», a expliqué Nguyên Danh Duong, directeur du CNC.
En outre, de petits éléments comme des WC propres, un bel espace pour prendre des photos, ou une équipe d’employés jeunes et énergiques... décident aussi du succès d’un cinéma.
Mais de fait, dans les provinces, il existe une autre grande cause : des habitants aux revenus modestes. Selon Vuong Duy Biên, vice-ministre de la Culture, des Sports et du Tourisme, en dehors de l’assistance de l’État, ces cinémas devraient changer de conception des choses pour s’adapter au marché.
Huy Hoàng/CVN