Ebola : les États-Unis et le Canada renforcent les contrôles aux aéroports, Madrid promet la transparence

Washington et Ottawa ont annoncé le renforcement du contrôle des voyageurs en provenance des pays africains touchés par Ebola, qui a fait près de 3.900 morts et tué mercredi 8 octobre un patient au Texas, tandis que Madrid promettait la transparence.

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La Maison Blanche a annoncé mercredi 8 octobre la mise en place de contrôles renforcés dans cinq aéroports des États-Unis : JFK (New York), Newark (New Jersey, en banlieue de New York), Washington-Dulles, et les aéroports internationaux d'Atlanta (Sud) et de Chicago (Nord).

Des équipes sanitaires et des pompiers devant l'entrée du domicile de l'aide-soignante espagnole contaminée par le virus Ebola, le 8 octobre à Alcorcon, dans la banlieue de Madrid

"La grande majorité des personnes venant de ces trois pays (les plus touchés par Ebola : Liberia, Sierra Leone, Guinée, NDLR) seront concernées par ces contrôles complémentaires", a précisé le porte-parole de la Maison Blanche, Josh Earnest.

Les autorités contrôleront notamment la température de ces passagers, ont précisé les Centres fédéraux américains de contrôle et de prévention des maladies (CDC).

La ministre canadienne de la Santé, Rona Ambrose, a également annoncé que les passagers en provenance des pays d'Afrique de l'Ouest affectés par Ebola allaient faire l'objet de contrôles renforcés.

L'Union européenne a de son côté décidé mercredi 8 octobre de "renforcer l'information aux voyageurs et professionnels de la santé" pour prévenir une pénétration du virus sur son territoire.

Un patient libérien atteint d'Ebola au Texas (Sud des États-Unis), le premier sur lequel le virus avait été identifié hors d'Afrique, est décédé mercredi 8 octobre à Dallas où il était soigné.

Peu après, le secrétaire d'État américain John Kerry a appelé la communauté internationale à faire davantage, exigeant une "réponse mondiale urgente". D'après le département d'État, il manque 306 millions de dollars sur les 998 millions réclamés par l'ONU pour combattre la maladie.

De son côté, le chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy, s'exprimant pour la première fois sur le sujet devant le Congrès, a déclaré que l'Espagne devait rester attentive, mais a aussi appelé à garder son calme.

Il s'est engagé à la "transparence totale", en assurant que ses partenaires internationaux étaient informés quotidiennement.

Chien euthanasié

En Espagne, trois nouvelles personnes ont été admises à l'hôpital Carlos III de Madrid, qui traite les malades d'Ebola, tandis que deux en sont sorties saines, portant à sept le bilan des hospitalisations, dont un seul cas avéré, celui de l'aide-soignante Teresa Romero.

Une société de nettoyage désinfecte l'appartement où a résidé un homme contaminé par le virus Ebola avant d'être admis à l'hôpital, le 5 octobre à Dallas
Photo : AFP/VNA/CVN

Cas de première contagion hors d'Afrique, Teresa Romero, âgée de 44 ans, s'était occupée notamment d'un missionnaire malade rapatrié d'Afrique et décédé le 25 septembre.

L'aide-soignante a pu être contaminée en touchant accidentellement son visage avec des gants, pendant qu'elle retirait sa combinaison, a expliqué à la presse German Ramirez, l'un des médecins qui la soigne.

Son chien, nommé Excalibur, a été euthanasié mercredi sur décision des autorités car il présentait "un risque de transmission de la maladie à l'homme". Cette décision a provoqué des manifestations des défenseurs de la cause animale.

Aux États-Unis, deux personnes ont été hospitalisées sur des soupçons d'Ebola, dont un policier de Frisco près de Dallas, qui s'était rendu dans l'appartement de la famille du patient décédé et ne se sentait pas très bien. Mais le maire de la localité a qualifié son risque d'infection de "minimum".

Une autre personne ayant récemment voyagé au Liberia, arrivée dans la nuit de mardi à mercredi à Los Angeles, va être testée pour Ebola même si elle ne présente aucun symptôme.

À Londres, le Premier ministre britannique David Cameron a tenu une réunion gouvernementale de crise, au lendemain d'un entretien avec le président de la Sierra Leone, Ernest Bai Koroma. La situation est "toujours très grave", lui a dit ce dernier en évoquant des "besoins toujours importants", selon Downing Street.

Le Royaume-Uni va envoyer 750 militaires, un navire médical équipé d'unités de soins intensifs et trois hélicoptères en Sierra Leone, a annoncé le ministère de la Défense, à l'issue de la réunion de crise.

Londres s'était déjà engagé mardi 7 octobre à fournir à son ancienne colonie 700 lits et 160 millions de livres.

AFP/VNA/CVN

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