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"Les deux dirigeants sont tombés d'accord (lors d'un appel téléphonique, ndlr) sur le fait que, face à la menace posée par Ebola, la communauté internationale devait faire preuve de plus de détermination et d'engagement pour répondre de manière résolue" à cette crise, a indiqué lundi 13 octobre la Maison-Blanche.
M. Obama et son homologue français François Hollande ont souhaité lundi 13 octobre "une mobilisation accrue de la communauté internationale et de l’Union européenne, en étroite coordination avec les Nations unies, l’OMS (Organisation mondiale de la santé) et les pays concernés", selon un communiqué de la présidence française.
Des personnels de santé devant le centre de traitement des malades d'Ebola au John F. Kennedy Medical Center de Monrovia, le 13 |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Ebola a fait plus de 4.000 morts depuis le début de l'année sur quelque 7.400 cas recensés dans sept pays, essentiellement au Liberia, en Sierra Leone et en Guinée.
Les ministres de la Santé de l'Union européenne (UE) doivent se réunir jeudi 16 octobre à Bruxelles pour discuter notamment d'un renforcement des contrôles aux frontières et mieux coordonner la prévention d'une meilleure coordination de la prévention face au risque de propagation de la maladie.
Seule la Grande-Bretagne, qui a prévu d'envoyer des équipes en combinaison de protection au domicile de cas suspects, a établi des contrôles à l'arrivée dans ses aéroports et gares, suivant les exemples américain et canadien. La France envisage de le faire pour les vols en provenance de Guinée.
Aux États-Unis, un avion en provenance de Dubaï a été immobilisé lundi plusieurs heures à son arrivée à Boston (Nord-Est) et cinq voyageurs qui s'étaient auparavant plaints de symptômes ressemblant à la grippe ont été évacués par précaution vers des hôpitaux, a-t-on appris des services locaux de santé. Des tests ont ensuite montré que ces voyageurs n'étaient pas contaminés.
L'Espagne, qui a enregistré le premier cas de contamination hors d'Afrique, a décidé de former tout le personnel, de santé ou de secours, susceptible d'entrer en contact avec le virus.
L'époux de l'aide-soignante espagnole Teresa Romero, toujours hospitalisée dans un état "grave" à Madrid, a dénoncé lundi 13 octobre des failles dans le traitement de la maladie et a réclamé la démission d'un responsable de la Santé publique de la région de Madrid.
Les syndicats de soignants ont dénoncé une formation insuffisante aux protocoles de sécurité.
"Exploiter la moindre faiblesse"
Le président américain Barack Obama lors d'une réunion à la Maison-Blanche sur l'épidémie d'Ebola, le 13 |
Le président américain Barack Obama lors d'une réunion à la Maison-Blanche sur l'épidémie d'Ebola, le 13 octobre. |
Face à l'ampleur de la tâche, le chef de la Mission des Nations unies pour la lutte contre Ebola (UNMEER), Anthony Banbury, a appelé à "l'aide de plus de pays, de leurs militaires, de leurs civils, de leurs personnels de santé".
La directrice de l'OMS, Margaret Chan, a confié n'avoir "jamais vu une crise de santé menacer la survie même de sociétés et de gouvernements dans des pays déjà très pauvres", selon un discours prononcé en son nom par un responsable de l'organisation.
"Cette épidémie montre comment l'un des pathogènes les plus meurtriers au monde peut exploiter la moindre faiblesse du système de santé" en Afrique subsaharienne, qui manque d'effectifs et de structures adaptées, a-t-elle dit.
Aux États-Unis, les autorités sanitaires incriminaient une défaillance dans l'application des mesures de protection pour expliquer la première contamination sur le sol américain, celle d'une soignante de l'hôpital de Dallas (Texas, Sud) où a été accueilli le premier malade déclaré dans le pays.
La soignante faisait partie de l'équipe qui a traité ce patient libérien. L'aide-soignante, deuxième contamination hors d'Afrique après le cas espagnol, se trouvait dimanche dans un "état stable", selon des sources médicales.
AFP/VNA/CVN