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Il s'agit du ChAd3, développé par la firme britannique GSK (GlaxoSmithKline) avec l'Institut américain des allergies et des maladies infectieuses (NIAID), et du rVSV-ZEBOV de l'agence de santé publique du Canada (PHAC), dont le laboratoire américain Merck a acquis les droits et coopère avec la société américaine NewLink Genetics.
"Ces deux vaccins se sont révélés prévenir Ebola chez les animaux et ont été déterminés sûrs lors de tests humains sur des études d'innocuité plus petites en Afrique, en Europe et en Amérique", a rappelé le projet de coopération américano-libérien Prevail (Partenariat pour la recherche sur les vaccins anti-Ebola au Liberia) dans un communiqué.
Des agents équipés de tenues de protection dans un centre de Médecins sans frontières (MSF), à Monrovia, le 27 janvier. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"L'essai commence à l'hôpital Redemption à Monrovia. D'autres sites seront ajoutés dans d'autres hôpitaux à Monrovia et ses environs après les 600 premiers participants", selon le texte. "Nous avons accueilli 20 personnes venues volontairement se faire administrer le vaccin mais nous n'en acceptons que 12 par jour", a déclaré le responsable des tests de l'établissement, Melvin Johnson.
Les essais ont été officiellement lancés dans cet hôpital dimanche 1er février lors d'une cérémonie en présence du vice-président Joseph Boaikai.
"Nous espérons que ce projet scientifique que nous lançons ici aujourd'hui apportera une réponse au mystère qui entoure cette maladie" pour laquelle il n'existe aucun vaccin homologué, a déclaré M. Boaikai.
Le directeur du Wellcome Trust, au Royaume-Uni, qui finance des recherches contre Ebola, Jeremy Farrar a jugé "fantastique que ces premiers essais de vaccins à grande échelle se déroulent au Liberia, un pays qui a énormément souffert au plus fort de l'épidémie", avec au moins 3.700 morts sur les quelque 9.000 recensés dans l'épidémie.
Les chercheurs, sous la supervision du NIAID, visent un échantillon de 27.000 hommes et femmes en bonne santé, âgés de 18 ans et plus.
Selon Prevail, ces vaccins peuvent causer des douleurs, des inflammations ou des enflures au bras, aussi bien que la fièvre, des maux de tête, de la fatigue mais ces effets secondaires "ont été légers ou modérés et ont disparu d'eux-mêmes".
Selon les chercheurs, le niveau d'immunisation requis pour prémunir un être humain d'Ebola reste inconnu.
L'épidémie en Afrique de l'Ouest, la plus grave depuis l'identification du virus en Afrique centrale en 1976, partie en décembre 2013 du sud de la Guinée, a suscité une accélération des procédures d'essais de vaccins et traitements, qui pourraient cependant ne servir qu'après la fin officielle de celle-ci, en net déclin depuis plus d'un mois.
AFP/VNA/CVN