>>Wall Street finit à des records, galvanisée par la réforme fiscale
Traders sur le parquet du New York Stock Exchange le 13 décembre |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Selon des résultats définitifs, le Dow Jones Industrial Average a pris 0,57% ou 140,46 points à 24.792,20 points, l'indice élargi S&P 500 a gagné 0,54% ou 14,35 points à 2.690,16 points et le Nasdaq 0,84% ou 58,18 points à 6.994,76 points.
Cet indice, qui comprend les valeurs phares du secteur de la technologie, a franchi pour la première fois de son histoire lundi en cours de séance la barre des 7.000 points, avant de perdre un peu de terrain. Il s'est au total apprécié de 30% depuis le début de l'année.
Le Nasdaq avait rattrapé en avril 2015 son record établi au pic de la bulle internet des années 2000, avant que celle-ci n'éclate et que l'indice ne fonde de moitié durant les mois suivants. Il évoluait alors juste au-dessus de 5.000 points.
"Des investisseurs de toute taille, institutionnels comme particuliers, continuent de s'aventurer sur le marché des actions", entraînés par un "optimisme solide" sur l'économie américaine, a commenté Adam Sarhan de 50 Park Investment.
"Après six, sept, huit ans de croissance molle, on commence à la voir accélérer", a-t-il justifié. "Et si la réforme fiscale est bien adoptée comme prévu, le taux d'imposition des sociétés va reculer à 21%, ce qui représente en théorie une baisse immédiate de 15% par rapport au taux actuel", a-t-il ajouté. "C'est très positif pour les bénéfices des entreprises, et donc pour le cours de leurs actions."
Les gains retirés pourraient même être utilisés par certaines entreprises pour racheter leurs propres actions, ce qui les feraient grimper encore plus, a aussi remarqué M. Sarhan.
Le texte de loi, qui devrait être voté par les deux chambres cette semaine, peut-être dès mercredi, prévoit également de faciliter le rapatriement par les multinationales de leurs bénéfices détenus à l'étranger, une mesure dont pourraient profiter des groupes comme Apple ou Facebook.
Depuis le début de l'année, ces entreprises ont grimpé d'environ 55%, alimentant la progression du Nasdaq.
Meilleure année depuis 2013
L'indice S&P 500 s'est de son côté apprécié depuis le début de l'année de près de 20%, ce qui si cela se confirmait, représenterait sa meilleure année depuis 2013, a souligné Howard Silverblatt de S&P Dow Jones Indices.
L'immeuble du NASDAQ sur Times Square à New York |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Cette avancée correspond à une augmentation en termes de capitalisation boursière d'environ 3.650 milliards de dollars.
Sur le front des valeurs, Disney a reculé de 0,22% à 111,03 dollars. Le président de sa filiale ESPN, la grande chaîne cablée sportive, a annoncé lundi 18 décembre sa démission, invoquant un problème de dépendance à la drogue ou à l'alcool.
La compagnie ferroviaire CSX a gagné 1,25% à 53,59 dollars après le décès samedi de son directeur général E. Hunter Harrison, remplacé temporairement par le directeur opérationnel de l'entreprise James Foote. L'action avait chuté de 7,6% vendredi après l'annonce inattendue du départ en congé maladie de M. Harrison.
La séance a aussi été marquée lundi 18 décembre par une série de rachats.
Le fabricant d'en-cas (chips, gâteaux, bretzel) Snyder's Lance (+6,95% à 50,04 dollars) a ainsi été acquis par le distributeur de soupes en conserve Campbell Soup (+0,14% à 49,66 dollars) pour près de 4,9 milliards de dollars en espèces.
Amplify Snack Brands (+71,57% à 12,01 dollars), une autre société distribuant des en-cas comme des pop-corn, des chips et des cookies, a été racheté par le spécialiste du chocolat Hershey (+0,11% à 114,26 dollars) dans une opération évaluée à 1,6 milliard de dollars, dette comprise.
L'éditeur de logiciels Oracle (-1,22% à 47,71 dollars) a lui acheté Aconex, une société australienne ayant développé une solution destinée à faciliter le travail en collaboration, pour environ 1,2 milliard de dollars.
Le marché obligataire reculait : signe d'un moindre intérêt, le rendement des bons du Trésor à 10 ans avançait vers 21h35 GMT à 2,394% contre 2,353% vendredi soir, et celui des bons à 30 ans à 2,738% contre 2,687% à la précédente clôture.