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Un campement pour les personnes qui ont perdu leur maison pendant le séisme, le 23 août aux Cayes, en Haïti. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Je reprends lentement mon activité", raconte Edouard, chauffeur de taxi-moto dans la ville des Cayes, près de l’épicentre du séisme qui a frappé le pays le 14 août.
"Mais jusqu’à maintenant on n’est pas tranquille car ça secoue encore. Ce matin, il y a eu une forte secousse, souligne-t-il. J’étais là dehors mais ça n’empêche, je me suis mis à courir".
La circulation bat son plein dans le centre-ville des Cayes et la vie dans le chef-lieu du département du Sud pourrait paraître habituelle si plusieurs des rues secondaires n’étaient pas de facto condamnées.
Depuis la secousse de magnitude 7.2, les riverains passent la nuit dehors à dormir le plus souvent sur de minces matelas jetés à même le sol, devant leurs anciens domiciles sévèrement endommagés sinon totalement en ruines.
Les autorités haïtiennes prêchent contre le regroupement de sinistrés mais chaque place publique ou terrain libre dans la ville des Cayes se transforme progressivement en camp informel de familles de victimes, installées dans le plus grand dénuement.
Les stations-service disposant de carburants sont prises d’assaut par les conducteurs de véhicules et devant les rares succursales bancaires ouvertes, les files d’attente s’étendent sous le soleil.
"On est bien obligé de reprendre les rues même si on est victime" témoigne John, dont le frère est mort dans l’effondrement de leur maison familiale.
Vendredi 20 août, des particuliers sans expérience venus aux Cayes pour donner de l’eau ou de la nourriture ont arrêté leurs opérations face au désordre provoqué par leurs actions, avait constaté un photographe de l’AFP.
VNA/CVN