>>Allemagne : le rail confronté à une nouvelle grève massive
>>En Allemagne, des cheminots se lancent dans une grève massive
Gare de Francfort le 23 août, alors que l'Allemagne est touchée par un mouvement de grève des conducteurs de trains. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le trafic est "très fortement perturbé", indiquaient dans la matinée les panneaux de la gare de Francfort, une des principales plaques tournantes du pays, où un grand nombre de trains a été annulé.
La mobilisation, qui vise à peser sur les négociations salariales en cours, a débuté à 17h00 locales samedi 21 août (15h00 GMT) dans le transport de marchandises. Elle a été étendue lundi 23 août à 02h00 (00h00 GMT) pour 48 heures à l'ensemble du réseau.
Au total, seules 25% des liaisons longue-distance seront assurées sur les deux journées, selon Deutsche Bahn, une proportion similaire à celle d'une première grève il y a une douzaine de jours.
Sur les trains régionaux et urbains, l'opérateur public table sur 40% de l'offre habituelle.
À Berlin, où la grève perturbait les transports en commun, la situation était calme à la gare centrale et peu de monde attendait sur les quais, la plupart des voyageurs n'ayant pas tenté de venir prendre un train.
La première grève, lancée après un vote à 95% en faveur de la mobilisation parmi les membres de GDL, avait déjà bloqué de nombreux voyageurs en pleines vacances.
"Plus de 9.000 employés", dont les conducteurs mais aussi certains employés d'autres secteurs, avaient cessé le travail, selon le syndicat.
Le mouvement social est né de l'échec de négociations salariales sur la prochaine convention collective entre la direction et le syndicat, notamment en ce qui concerne les augmentations de salaires.
GDL demande une hausse de 1,4% et un bonus de 600 euros cette année, ainsi qu'une augmentation de 1,8% en 2022. Les conducteurs dénoncent également une baisse de 50 euros par mois de leurs pensions de retraite complémentaire.
Deutsche Bahn a proposé 1,5% en 2022 et 1,7% en 2023, demandant un délai supplémentaire "pour affronter les dommages" liés à l'épidémie de COVID-19.
La direction a indiqué dimanche être prête à négocier un bonus pour cette année, mais sans en préciser le montant - une avancée insuffisante pour GDL, qui a maintenu sa grève.
Les perturbations, qui pourraient se répéter dans les prochains mois, selon GDL, interviennent alors que Deutsche Bahn prévoyait déjà des pertes colossales cette année en raison de la pandémie de coronavirus et des mesures de confinement.
AFP/VNA/CVN