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Une visiteuse arrive au parc Disneyland d'Anaheim, en Californie, le 30 avril, après plus d'un an de fermeture à cause de la pandémie de coronavirus. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Nous étions ici voici exactement 415 jours, le 13 mars, quand il a fermé. Et j'ai promis à mes filles que nous serions de retour le jour de la réouverture. Promesse tenue", lance Momi, 55 ans.
Le parc d'attractions d'Anaheim, au sud de Los Angeles, est étroitement associé à la vie de la dynamique quinquagénaire : elle y est venue pour la première fois à l'âge de dix ans alors qu'elle habitait encore Hawaï, y a passé sa lune de miel et assure même être "tombée enceinte dans ce parc, sur une attraction".
Sa fille a pris son premier petit boulot alors qu'elle n'avait encore que 14 ans pour pouvoir s'acheter le pass annuel à 1.500 USD. "Elle est venue plus de 300 fois depuis juin 2018", souligne Momi, comparant Disneyland à "un souvenir de famille".
La joie des retrouvailles avec Mickey était toutefois réservée aux visiteurs résidant en Californie, les seuls autorisés à ce stade en vertu des critères de Disney. Les groupes sont par ailleurs limités aux membres de trois foyers au plus et tous, visiteurs comme employés, doivent être masqués. La queue se fait systématiquement à l'air libre.
Encore faut-il avoir la chance de décrocher une réservation. Lors de la mise en ligne des premiers billets le 15 avril, la file d'attente virtuelle atteignait plusieurs heures. Pour obtenir le précieux sésame, "j'ai passé littéralement onze heures sur plusieurs ordinateurs portables, pendant que je travaillais et que j'allais voir des patients", raconte Rebecca Fischer.
Vendredi matin 30 avril, le parc affichait quasiment complet pour les sept semaines à venir, les seules places encore disponibles en mai et juin nécessitant un billet spécial qui donne également accès au parc voisin Disney California Adventure.
Deuxième parc d'attractions le plus visité au monde derrière Disney World en Floride, Disneyland avait fermé par précaution le 14 mars alors que le coronavirus commençait tout juste à être détecté aux États-Unis.
Des visiteurs se prennent en photo au sein du parc d'attractions Disneyland à sa réouverture, le 30 avril. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Malgré l'intense pression des professionnels et des nombreuses entreprises gravitant autour des parcs de loisirs, les autorités californiennes n'ont donné le feu vert à Disneyland et ses homologues pour reprendre leurs activités que le 1er avril dernier.
Après une flambée de cas de COVID-19 cet hiver, la Californie a considérablement réduit la présence du virus ces dernières semaines, grâce notamment à une intense campagne de vaccination, et affiche désormais le taux de contamination au COVID-19 par habitant le plus faible des États-Unis.
Câlins interdits
Si son concurrent Universal Studio Hollywood a rouvert le 15 avril, Disneyland avait souhaité prendre le temps de rappeler plus de 10.000 employés placés au chômage technique depuis le début de la pandémie et les former aux nouvelles exigences sanitaires.
Carla et Jasmine, deux soeurs de 23 et 17 ans, ont trouvé le temps long. Voisines de Disneyland, elles y venaient quasi quotidiennement depuis l'enfance grâce à un pass annuel. "On y allait après l'école, après le travail, juste pour quelques attractions même si c'était pour une heure ou deux", explique Carla.
Ce qui a manqué le plus à Jasmine durant ces 13 longs mois ? "Sans doute voir tous les personnages de Disney et les câlins", répond-elle.
Pas de chance pour elle : malgré l'amélioration sanitaire en Californie, les personnages emblématiques ne font pour l'instant plus de bisous mais se tiennent sur des balcons ou estrades permettant de satisfaire la distance de sécurité réglementaire.
À Disneyland, la jauge reste aussi limitée à 25% de la capacité d'accueil habituelle, soit un peu plus de 20.000 visiteurs par jour selon les estimations de professionnels du secteur.
AFP/VNA/CVN