Environ 250.000 m3 de terre dans la ville de Biên Hoà, province de Dông Nai, sont contaminées à la dioxine avec des concentrations allant de 1.000 à plus de 1.000.000 ppt, bien au-delà du seuil permis. Pour les décontaminer, le Vietnam doit mobiliser plus de 250 millions de dollars. C'est ce qu'a indiqué mardi 21 octobre Lê Kê Son, directeur du projet national de traitement des conséquences des produits chimiques toxiques utilisés par l'armée américaine au Vietnam, ou Comité de pilotage 33.
Mesurer le niveau de pollution par la dioxine de l'aéroport de Biên Hoà à Dông Nai (Sud). |
Mesurer le niveau de pollution par la dioxine de l'aéroport de Biên Hoà à Dông Nai (Sud). |
Selon des études, le Comité de pilotage 33 a découvert nombre de zones contaminées. En fait, le volume de terre contaminée devrait être plus élevé que 250.000 m3 , et si le budget est suffisant, il faudra cinq années pour traiter toutes ces zones, a estimé Lê Kê Son.
Pendant la guerre, l'armée américaine a stocké à l'aéroport de Biên Hoa 98.000 fûts d'agent orange, et plus de 60.000 autres d'agents vert et blanc. Entre 1969 et 1970, 27.500 litres de ces défoliants ont été sortis de ces stocks. C'est ainsi que l'aéroport de Biên Hoa est devenu l'un des points les plus chauds du Vietnam comme du monde, a-t-il conclu.
Ces dernières années, le ministère de la Défense a traité près de 100.000 m3 de terre contaminées par enfouissement et isolement pour un coût de 73 milliards de dôngs, soit l'équivalent de 3,3 millions de dollars. Par ailleurs, des ouvrages ont été construits pour bloquer temporairement la diffusion de ce défoliant au sein de l'aéroport.
Le vice-directeur du PNUD au Vietnam, Bakhodir Burkhanov, a précisé que depuis 2009, son organisation a renforcé son assistance du gouvernement vietnamien pour décontaminer les points chauds d'agent orange/dioxine. Il a également affirmé que la pollution par la dioxine affectait beaucoup la santé de la population et des animaux des environs. Il est important que la population locale ait une conscience aigüe des risques que présente ce défoliant pour leur santé et leurs moyens de subsistance, a-t-il ajouté.
VNA/CVN