Dans un projet de proposition sur le futur cadre budgétaire européen pluri-annuel qui débutera en 2014, la CE esquisse une évolution sensible de la Politique agricole commune (PAC), très coûteuse, et prévoit une diminution "significative" des subventions agricoles.
À l'heure actuelle, le budget de la PAC (aides directes aux agriculteurs et développement rural) absorbe à lui seul 47% du budget total de l'UE qui s'élève à 116 milliards d'euros en 2008.
"Jamais je ne prendrai la responsabilité de mettre l'Europe en situation de dépendre en matière alimentaire des pays extérieurs à l'Europe", a déclaré M. Le Maire, tout en précisant qu'il estimait qu'il n'y avait "pas d'autre avenir (pour) l'agriculture française que dans la PAC".
Par ailleurs, le ministre a annoncé que les agriculteurs français pourraient demander "dès mardi" auprès de leur banque un prêt à taux réduit, une des mesures de soutien à ce secteur en crise dans le cadre d'un plan d'aides de 1,65 milliard d'euros annoncé fin octobre par le président Nicolas Sarkozy.
Première puissance agricole d'Europe, la France est aussi la principale bénéficiaire de la PAC.
La CE a fait savoir qu'elle attendait "les détails" du plan français pour voir s'il respectait ou non les règles de concurrence européennes. De son côté, Bruno Le Maire a plusieurs fois assuré que toutes les mesures françaises étaient "conformes aux règles européennes".
AFP/VNA/CVN