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Taro Yamamoto, leader du nouveau parti d'opposition "Reiwa Shinsengumi" et le candidat du parti Yasuhiko Funago (gauche), atteint de la maladie de Charcot, le 22 juillet à Tokyo. |
Yasuhiko Funago, 61 ans, atteint de sclérose latérale amyotrophique (SLA ou maladie de Charcot), pathologie neurodégénérative qui atrophie les muscles et les rend inopérants, a remporté un siège pour le compte d'une formation d'opposition, "Reiwa Shinsengumi", tout juste créée par Taro Yamamoto.
Atteint de ce mal depuis 20 ans, M. Funago est actuellement en fauteuil roulant, incapable de se mouvoir ni de parler et placé sous respirateur artificiel depuis 2002. Il fait partie des cas de SLA qui se stabilisent à un stade avancé, alors que d'autres décèdent dans un délai de quelques mois ou années.
Ce nouveau sénateur parvient cependant grâce à des mouvements de lamâchoire inférieure à écrire avec un équipement dédié relié à un ordinateur. Il poursuit ainsi diverses activités, dont la musique et la rédaction de textes au sujet de sa maladie et des soins.
Par ailleurs, le même parti a obtenu un second siège avec une candidate, Eiko Kimura, 54 ans, également en fauteuil roulant, victime d'une paralysie d'origine cérébrale. "J'ai décidé d'entrer dans la politique pour continuer de me battre pour les handicapés", a-t-elle maintes fois expliqué pour justifier sa candidature, dénonçant notamment les conditions insatisfaisantes de prise en charge dans les institutions spécialisées, "où l'on n'est pas libre, où l'on est parfois maltraité".Durant leur mandat de six ans, ils vont tenter de plaider la cause des autres handicapés. Des aménagements supplémentaires vont devoir être faits dans les bâtiments des parlementaires pour y accueillir ces deux nouveaux élus, M. Funago utilisant un fauteuil plus imposant que les modèles standards.
Le règlement doit aussi être revu car il ne prévoit pas qu'un élu soit en permanence assisté d'une autre personne, selon une porte-parole de l'administration du Sénat.
APS/VNA/CVN