>>Japon: le parti de Shinzo Abe remporte les sénatoriales
>>Japon: Shinzo Abe réélu à la tête de son parti
Le Premier ministre japonais Shinzo Abe lors d'une conférence de presse au siège du Parti libéral-démocrate (PLD), le 22 juillet à Tokyo. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
Le Parti libéral-démocrate (PLD, conservateur) présidé par M. Abe s'est arrogé 57 sièges à lui seul, sur les 124 (la moitié de la Chambre haute) en jeu lors de ce scrutin, selon les résultats compilés par la chaîne publique NHK. Son allié, le Komeito, en a 14, d'après la même source.
"Les formations de la majorité ont obtenu la majorité... la population a ainsi décidé que nous devions mener les politiques promises sur fond de stabilité", a déclaré le chef du gouvernement dans la soirée. "Je veux répondre à ces attentes".
"Les résultats montrent que les électeurs ont choisi le statu quo", résume Shinichi Nishikawa, politologue de l'Université Meiji.
En s'offrant un nouveau succès, M. Abe va en théorie pouvoir rester dans son fauteuil de Premier ministre jusqu'à la fin de son troisième mandat de trois ans comme président du PLD, en 2021.
En novembre, il deviendra le chef de gouvernement japonais à la plus grande longévité, dépassant le record de Taro Katsura, en poste à trois reprises entre 1901 et 1913.
Toutefois, contrairement aux estimations initiales, ces élections ne lui donnent pas la majorité des deux tiers au Sénat nécessaire pour réviser la charte fondamentale pacifiste, qui n'a jamais été amendée depuis son entrée en vigueur en 1947.
En effet, pour atteindre cette majorité, il avait besoin de remporter, avec le PLD et ses alliés pro-réforme, au moins 85 sièges sur les 124 en jeu durant ce scrutin.
La coalition dispose désormais de 141 sièges au sein du Sénat, contre 147 auparavant, et les partisans de la réforme constitutionnelle sont au nombre de 160, contre 164 nécessaires pour atteindre 2/3.
Le Premier ministre, qui veut modifier plusieurs aspects de la Constitution, va donc devoir batailler encore pour convaincre des élus qui n'y sont actuellement pas favorables d'accepter notamment d'y inscrire l'existence de forces armées nationales. Il espère que le débat, qui divise, pourra s'ouvrir franchement après cette étape des sénatoriales.